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Libération

Le parti conservateur au pouvoir en Pologne a franchi mardi un nouveau pas dans la prise de contrôle du système judiciaire en faisant élire ses propres candidats au Conseil national de la magistrature

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publié le 6 mars 2018 à 20h36

(KRS), organe constitutionnel censé veiller à l'indépendance de la justice. L'ensemble de l'opposition centriste a boycotté le vote au Parlement sur le choix de nouveaux membres du KRS, tenu en vertu d'une loi maintes fois dénoncée comme non constitutionnelle. Le parti Droit et Justice (PiS) explique sa démarche par la nécessité de réformer une magistrature qu'il décrit comme une «caste» corrompue. «Le mandat du KRS a été rompu. On y crée aussi une nouvelle chambre disciplinaire qui, je pense, aura pour but de faire le sale boulot de se débarrasser des juges insoumis, a regretté le porte-parole du KRS sortant. Le pire, c'est que toutes ces lois changent la Constitution sans la majorité constitutionnelle requise. C'est effrayant.»