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Libération
Trêve

Syrie : l'armée russe autorise les rebelles armés à quitter la Ghouta orientale

Le régime syrien lui poursuivait mardi ses frappes aériennes contre la partie rebelle, tuant neuf civils.
Un membres des forces loyalistes marche dans une rue détruite de la localité reconquise de Chifouniya, dans la Ghouta orientale, le 4 mars 2018 (Photo STRINGER. AFP)
publié le 6 mars 2018 à 13h32

L'armée russe, qui intervient en Syrie en soutien au régime de Bachar al-Assad, a annoncé autoriser les rebelles armés, et pas seulement les civils, à quitter mardi l'enclave de la Ghouta orientale pendant la trêve quotidienne proclamée par Moscou. «Cette fois, le couloir humanitaire a été ouvert non seulement pour la population civile de la Ghouta orientale, mais aussi pour les combattants avec leurs familles. Les membres des formations armées illégales ont été autorisés à porter leur arme personnelle», a indiqué le général russe Vladimir Zolotoukhine, cité par les agences russes.

Frappes aériennes

Le régime syrien lui poursuivait mardi ses frappes aériennes contre la partie rebelle de la Ghouta orientale, tuant neuf civils, et ses forces ont continué leur percée rapide dans la partie rurale de l'enclave assiégée. Des bombardements intenses ont notamment eu lieu durant la période de trêve quotidienne, instaurée la semaine dernière par Moscou, grand allié de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH)

La veille au soir, un convoi humanitaire entré dans l’enclave rebelle avait dû abréger sa mission de distribution d’aides en raison de bombardements dans le secteur de Douma, également visé mardi par des frappes. Le régime syrien mène depuis le 18 février une offensive d’une rare intensité sur le fief rebelle dans la Ghouta orientale, où les bombardements ont tué plus de 790 civils, dont au moins 175 enfants, d’après l’OSDH. Au moins 86 civils, selon l’OSDH, ont été tués lundi par ce pilonnage des forces prorégime, également lancée dans une offensive au sol pour reconquérir cette enclave où quelque 400 000 habitants vivent assiégées depuis 2013.