Convaincus qu'il y a «une alternative» à l'austérité européenne, Benoît Hamon, l'ancien ministre grec des Finances, Yánis Varoufákis, et plusieurs autres formations progressistes d'Europe ont lancé samedi, depuis Naples en Italie, un appel pour créer la «première liste paneuropéenne transnationale» avec en ligne de mire les prochaines élections européennes qui auront lieu en mai 2019.
«Un appel qui commence par dire que nous croyons qu'il y a une alternative aux politiques d'austérité actuelles, face aux Emmanuel Macron, Angela Merkel, [au président de la Commission européenne] Jean-Claude Juncker, face à cette vraie droite et cette fausse gauche qui prétendent qu'il n'y a pas d'alternatives», a expliqué Benoît Hamon dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux, défendant «une alternative européenne sur la question écologique, sur la question sociale, sur la question des réfugiés».
A Naples, nous avons lancé le premier mouvement transnational des forces progressistes et écologistes venus des quatre coins de l'Europe, de Copenhague à Athènes, de Lisbonne à Varsovie et Berlin. Ensemble, construisons l'Europe des citoyens ! @benoithamon @yanisvaroufakis pic.twitter.com/VTOVEyzmKt
— Génération.s (@GenerationsMvt) March 12, 2018
Réunis autour du maire de Naples, Luigi de Magistris, Benoît Hamon, leader du mouvement Générations, Yánis Varoufákis, fondateur du parti Diem 25 et plusieurs autres partis dont Razem (Pologne), The Alternative (Danemark) ou encore Livre (Portugal) et de nombreux militants se sont donc réunis pendant deux jours afin de lancer un appel aux Européens. Ils se présentent comme progressistes, écologistes et féministes et entendent s'appuyer sur un «manifeste traçant une voie claire vers une Europe démocratique, écologique, égalitaire et ambitieuse» selon le texte de leur «appel de Naples» qui se dévoilera officiellement d'ici juin sous la forme d'un manifeste.
Première bilatérale entre @GenerationsMvt et @DiEM_25 à Naples avant la reunion des mouvements citoyens, écologistes, solidaires qui se regroupent pour construite l'alternative démocratique en Europe. pic.twitter.com/qZuCT27sVe
— Benoît Hamon (@benoithamon) March 10, 2018
En janvier dernier, Benoît Hamon et Yánis Varoufákis, avaient expliqué que même s'il n'y aura pas à proprement parler de listes transnationales pour les prochaines européennes, il s'agissait de faire travailler ensemble différentes listes nationales. Celles-ci soutiendront un candidat commun pour la présidence de l'UE et les députés élus sous cette bannière formeront un nouveau groupe au Parlement européen, avaient-ils indiqué.