Et de neuf. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a été pour la neuvième fois interrogé pendant plusieurs heures lundi par les policiers dans une des enquêtes pour corruption présumée menaçant son long règne. Le Premier ministre, sa femme Sara et son fils Yair ont été entendus dans l’affaire dite «Bezeq», du nom du plus important groupe israélien de télécommunications, a indiqué la police. Il a été confronté pour la première fois aux informations fournies aux enquêteurs par un témoin clé, Nir Hefetz, son ancien porte-parole. Mais aussi à des messages et des enregistrements de conversations téléphoniques, notamment de la femme du chef du gouvernement.

La police cherche à savoir si les Nétanyahou ont voulu s'assurer une couverture propice de la part du site d'information Walla en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, selon la même source.

Walla est la propriété de Shaul Elovitch, principal actionnaire de Bezeq. Elovitch, comme son épouse, Iris, devaient également répondre aux questions des policiers lundi. Les policiers enquêteraient aussi sur des soupçons d'entrave à l'enquête qui aurait consisté à faire disparaître des preuves, comme des messages.

Si le Premier ministre n’a été formellement mis en cause dans aucun dossier, la police a recommandé le 13 février son inculpation dans deux d’entre eux. Jusqu’alors, les chefs des partis de la coalition, sur laquelle repose le gouvernement réputé le plus à droite de l’histoire d’Israël, sont restés solidaires. Mais une inculpation de Nétanyahou risque de changer la donne.