Les groupes de télécoms T-Mobile et Sprint ont annoncé dimanche avoir conclu un accord de fusion aux Etats-Unis pour créer un nouveau groupe capable de développer un réseau de téléphonie mobile 5G. Cette annonce met fin à de longs mois de spéculations sur un rapprochement des deux groupes qui compteront quelque 127 millions d’abonnés aux Etats-Unis et pourront rivaliser avec les géants du secteur tels Verizon et AT&T.
Accélérer le déploiement de la 5G
Les deux groupes ont souligné que cette fusion va leur permettre d’accélérer leur développement dans le domaine de la 5G, l’internet ultrarapide, qui doit permettre de développer les utilisations de l’internet mobile par le biais des objets connectés. Développer la 5G devrait par ailleurs permettre de concurrencer directement les câblo-opérateurs américains, qui contrôlent la majeure grande partie de l’Internet fixe du continent.
«La compagnie portera le nom de T-Mobile sera un acteur dominant dans le secteur de la téléphonie mobile, de la vidéo et de l'internet à large bande aux Etats-Unis», assure le communiqué conjoint, soulignant que les synergies résultant de la fusion devraient totaliser 6 milliards de dollars. Le patron de T-Mobile aux Etats-Unis, John Legere, dirigera la nouvelle entité.
Cette fusion représente également un nouveau «coup» pour Masayoshi Son, le PDG du groupe japonais de télécommunications Softbank qui est l'actionnaire majoritaire de Sprint et qui multiplie les investissements dans le secteur des nouvelles technologies et de l'internet. T-Mobile est pour sa part contrôlé par le groupe allemand Deutsche Telekom.
Attente de validation de la part de l’autorité de régulation américaine
La fusion n’aura cependant pas lieu sans l’accord de l’autorité de régulation américaine. Celle-ci n’a pas toujours été tendre avec les fusions chez les opérateurs de télécommunication : elle a notamment annulé la fusion entre AT&T et T-mobile en 2010, dans le but de pas nuire à la concurrence.