Séparatisme. L'organisation séparatiste basque ETA a annoncé dissoudre «toutes ses structures» et mettre fin à toutes ses activités dans une lettre datée du 16 avril publiée ce mercredi par le journal en ligne espagnol eldiario.es. «L'ETA a décidé de mettre fin à son cycle historique et à sa fonction, mettant un terme à son parcours. En conséquence, l'ETA a dissous complètement toutes ses structures et considère son initiative politique terminée», affirme cette lettre écrite en basque. L'ETA, créée en 1959 en pleine dictature franquiste, a tué au moins 829 personnes au nom de son combat pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, selon les autorités. Elle avait renoncé en 2011 à la lutte armée.
Arménie. L'élection d'un nouveau Premier ministre en Arménie aura lieu le 8 mai prochain, a annoncé le Parlement de l'ex-république soviétique du Caucase dont la capitale Erevan était paralysée ce mercredi par des dizaines de milliers de manifestants. Mardi, les députés ont voté pour élire un nouveau chef du gouvernement, mais le seul candidat, le leader de l'opposition et meneur de la contestation depuis le 13 avril Nikol Pachinian, n'a pas réuni le nombre de voix nécessaire. S'il échoue à nouveau dans sa tentative d'élire le Premier ministre, le Parlement sera dissous et des élections législatives anticipées seront convoquées.
1er Mai. Au lendemain de la manifestation parisienne du 1er mai, marquée par des dégradations et des violences, la stratégie policière déployée face à 1 200 militants organisés en black blocs a fait face à des critiques, malgré un très faible nombre de blessés.Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a vivement critiqué la gestion par les autorités des violences, y voyant un risque de remettre en cause «le droit de manifester». Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb de son côté a promis «encore plus de forces de l'ordre» lors des prochaines manifestations. «Toutes celles et ceux qui appellent à l'insurrection doivent être à un moment donné poursuivis, et ils le seront», a-t-il également déclaré. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a, lui, demandé une commission d'enquête parlementaire pour faire la lumière sur les responsabilités dans «la chaîne de commandement».
Libye. Au moins douze personnes ont été tuées et sept autres blessées ce mercredi à Tripoli dans un attentat contre le siège de la Haute commission électorale libyenne (HNEC), chargée d'organiser des élections cruciales pour le pays, selon des sources sécuritaire et sanitaire. Quatre individus armés ont attaqué le bâtiment de la HNEC dans la matinée. Au moins deux assaillants ont ensuite fait détoner leur charge explosive à l'arrivée des forces de sécurité, a-t-il ajouté, précisant que le siège de la HNEC avait pris feu et été gravement endommagé. Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat.
«Exit tax». Un symbole «négatif» pour l'attractivité de l'économie française : voilà comment Emmanuel Macron a justifié, dans un entretien au magazine américain Forbes, la fin de l'«exit tax», payée par les contribuables partant à l'étranger. Cet impôt avait été mis en place sous Nicolas Sarkozy pour dissuader les patrons d'aller s'installer à l'étranger. L'annonce du chef de l'Etat a suscité une nouvelle salve de critiques sur la politique fiscale du gouvernement, déjà accusé de favoriser les très riches. Alexis Corbière (la France insoumise) a notamment dénoncé un choix «affligeant».
Cantat. L'Olympia a annoncé mercredi l'annulation de deux concerts de Bertrand Cantat prévus les 29 et 30 mai, par crainte de «troubles à l'ordre public», nouveau revers d'une tournée marquée par plusieurs annulations et des protestations.
Et aussi : un vendeur à la sauvette a été tué en tentant de fuir la police près du château de Versailles ; les étudiants de Nanterre ont reconduit le blocage jusqu'à lundi ; le tribunal administratif de Toulouse a ordonné le déblocage de l'université Jean-Jaurès ; Delphine Batho quitte le PS pour prendre la tête de Génération écologie ; le décès du DJ suédois Avicii est dû à un suicide ; EDF a porté plainte contre l'UFC Que Choisir pour diffamation et Matignon est délocalisé trois jours dans le Cher.