ETA. L'organisation séparatiste basque ETA a annoncé officiellement ce jeudi sa dissolution et la fin de toute activité politique. Dans une «déclaration finale» datée du 3 mai et distribuée à la presse, l'organisation clandestine, qui a tué au moins 829 personnes au nom de son combat pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, a dit avoir «démantelé l'ensemble de ses structures» et «mettre fin à toute activité politique». Le chef du gouvernement espagnol a prévenu que l'organisation séparatiste ne devait pas espérer l'impunité. La reddition de l'organisation doit avoir lieu ce vendredi devant les caméras de près de 300 médias.
Inde. Au moins 116 personnes sont mortes dans des tempêtes de sable dans le nord de l'Inde dans la nuit de mercredi à jeudi. Au moins 102 personnes ont péri en raison de vents soufflant jusqu'à 130 km/h. Le bilan humain, amené à s'alourdir, les secouristes étant toujours à pied d'oeuvre dans les décombres, est principalement concentré dans les États d'Uttar Pradesh et du Rajasthan. Le district d'Agra, dans l'Uttar Pradesh, où se situe le Taj Mahal, est la région la plus lourdement affectée, avec 43 décès répertoriés. Le mausolée est cependant intact.
Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron est arrivé ce jeudi en Nouvelle-Calédonie pour la deuxième étape du voyage présidentiel dans le Pacifique, à six mois du référendum sur l'indépendance de l'île. Le chef de l'Etat doit notamment se rendre à Ouvéa, 30 ans après la sanglante prise d'otages.
SNCF. Les cheminots sont descendus dans la rue ce jeudi, à quatre jours de leur rendez-vous avec Édouard Philippe à Matignon. 100 à 500 manifestants (selon la police et la CGT) se sont rassemblés devant la préfecture à Lille, avant de défiler dans le centre-ville. A Metz, une cinquantaine de cheminots se sont réunis devant la permanence du député LREM Belkhir Belhaddad, derrière une banderole: «Non à la désindustrialisation de la Lorraine, les cheminots dans l'action pour le service public et l'emploi». A Paris, plusieurs centaines de cheminots avaient commencé à se rassembler en début d'après-midi devant l'École militaire, à l'appel de leurs fédérations CGT, Unsa, SUD, CFDT, FO, qui seront toutes reçues lundi tour à tour par le Premier ministre.
Universités. Les étudiants de l'université de Toulouse Le Mirail ont voté à la «quasi unanimité» ce jeudi la poursuite du blocage de l'université Jean-Jaurès jusqu'au «mercredi 9 mai», a annoncé le syndicat étudiants Solidaires, au lendemain de la décision du tribunal administratif d'ordonner le déblocage du site. L'Assemblée générale a également voté en faveur de la démission de l'administrateur provisoire de l'université, Richard Laganier, a indiqué la même source. A Paris, l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm à Paris, l'une des institutions universitaires les plus sélectives de France, était fermée après une occupation par des opposants aux nouvelles règles d'accès à l'université.
Justice. Cinq hommes et une femme soupçonnés d'être impliqués dans les heurts qui ont émaillé le défilé parisien du 1er Mai, devaient être jugés en comparution immédiate ce jeudi à Paris. Quatre hommes majeurs nés entre 1973 et 1995 et une femme née en 1992 doivent comparaître devant le tribunal correctionnel pour «participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations». Au total, 283 personnes avaient été arrêtées à l'issue de la manifestation, dont 102 placées en garde à vue mardi soir. 43 personnes, en majorité des hommes, se trouvaient encore en garde à vue mercredi soir, tandis que 49 ont été mis hors de cause et relâchés. Deux majeurs et de cinq mineurs ont également été remis en liberté mercredi dans l'attente de nouvelles investigations.
Big data, big soucis. L'entreprise de «marketing» politique et commercial britannique Cambridge Analytica, accusée d'avoir utilisé les données d'utilisateurs de Facebook pour influencer l'élection présidentielle américaine de 2016, a annoncé mercredi soir son sabordage après avoir fait chanceler le premier réseau social mondial.
Et aussi : Moussa, homosexuel guinéen menacé dans son pays, a fait l'objet d'une nouvelle tentative d'expulsion ; le FN va consulter ses adhérents sur son nouveau nom à compter du 9 mai ; la garde à vue du producteur Thomas Langmann a été prolongée et Hawaï est en passe de devenir le premier Etat à interdire les crèmes solaires nocives pour les coraux.