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Libération

«L’objectif de tous ces pourparlers, c’est d’obtenir des assurances que les intérêts du peuple iranien garantis par [l’accord] seront défendus.»

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publié le 14 mai 2018 à 20h26

Pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien, Mohammad Zarif demande des «assurances» aux signataires de ce texte abandonné avec fracas par les Etats-Unis. Lundi, à Moscou, lors de la deuxième étape de sa tournée diplomatique, le ministre iranien des Affaires étrangères s'est entretenu avec son homologue russe Sergueï Lavrov, après des consultations à Pékin pendant le week-end et avant son arrivée à Bruxelles mardi où il rencontrera ses homologues français, allemand et britannique. L'accord sur le nucléaire a été conclu en juillet 2015 après des années d'âpres négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). Aux termes de l'accord, Téhéran a accepté de geler son programme nucléaire jusqu'en 2025. Les Iraniens espèrent désormais «être capables d'établir un cadre futur clair pour l'accord», avait déjà déclaré Zarif à Pékin, avertissant que l'Iran était «prêt pour toutes les options» si ses intérêts n'étaient pas assurés. Vendredi, il avait d'ailleurs affirmé que Téhéran se préparait à reprendre «l'enrichissement industriel» d'uranium «sans aucune restriction» à moins que l'Europe ne fournisse de solides garanties de maintien des relations commerciales. Lors d'une rencontre jeudi à Téhéran, le vice-ministre russe des Affaires étrangères et son homologue iranien avaient déjà souligné leur «attachement à la sauvegarde de l'accord». Des experts estiment que la Russie pourrait bénéficier économiquement du retrait américain, étant moins exposée que l'Europe aux conséquences du rétablissement de sanctions contre la République islamique.