Menu
Libération
Comics

Stan Lee, figure des comics américains, en guerre contre son ancienne société POW!

Le co-créateur de Spider-Man accuse la firme chinoise qui lui a racheté sa société d'en avoir profité pour prendre le contrôle de ses comptes sur les réseaux sociaux.
Stan Lee à l'avant-première du dernier «Avengers» à Los Angeles, en avril. (Photo Charley Gallay. AFP)
publié le 16 mai 2018 à 12h06

Le 13 mai dernier, le scénariste et éditeur américain Stan Lee, co-créateur de Spider-Man, de Hulk, de Black Panther ou encore des X-Men (entre autres), a posté un tweet qui était, selon lui, «le tout premier qu'[il ait] rédigé [lui]-même». «Avant cela, mon compte Twitter était géré par d'autres. Je n'ai toujours pas le contrôle de mon Facebook. Quelqu'un d'autre le gère, PAS moi.»

Ce quelqu'un d'autre, à en croire cette figure des comics américains aujourd'hui âgée de 95 ans, c'est son ancienne entreprise POW!, à qui il reproche d’avoir tenté de l’abuser en profitant de son grand âge. Le fondateur de l’empire Marvel – racheté par Disney en 2009 – conteste en effet les conditions dans lesquelles il a signé l’an dernier la vente de sa nouvelle entreprise, POW! Entertainment, à une holding chinoise.

Stan Lee affirme que les dirigeants de POW! ne lui avaient pas dévoilé tous les détails de cette vente, notamment le fait que l’acheteur chinois, Camsing International, aurait les droits exclusifs d’utiliser son nom et son image. Le créateur soutient que les dirigeants de POW! ont profité de ce qu’au moment de la signature, il était troublé à la suite du décès de son épouse, et aussi du fait qu’il souffre de dégénérescence maculaire – un trouble de la vision lié à l’âge – ce qui l’a empêché de lire les documents.

En fait, accuse-t-il, il ne se souvient pas que qui que ce soit lui ait lu les documents, et se demande même s'il a vraiment signé ce contrat ou si sa signature a été imitée. Il se plaint également de ce que POW! ait «pris le contrôle de ses comptes personnels sur les réseaux sociaux, dont Facebook, Instagram et Twitter», qui comptent 15 millions de «followers», selon le texte de sa plainte. De toute évidence, il est tout de même parvenu à récupérer son compte Twitter, qui lui sert désormais à appeler ses fans à pourrir ses comptes Instagram et Facebook pour qu'il en retrouve le contrôle – de nombreux commentaires aux récents posts Facebook de la page «Stan Lee» appellent à lui en rendre la propriété.

La société Camsing International n’a pour l’instant pas répondu à ces accusations.