Le bilan de l'éruption du volcan de Fuego («volcan de feu»), situé à 35 kilomètres au sud-ouest de la capitale Guatemala, s'est alourdi ce lundi, passant de 38 à 69 personnes tuées. Depuis dimanche, l'éruption a provoqué l'évacuation de 4 500 habitants des villages alentour. La cité coloniale d'Antigua, le site touristique le plus important du pays, a été évacuée et l'aéroport international La Aurora, qui avait été fermé pendant vingt-quatre heures, a pu rouvrir. Une épaisse colonne de fumée s'est étendue jusqu'à 2 200 mètres de haut et a provoqué d'importantes retombées de cendres et de particules sur plusieurs kilomètres, notamment sur la capitale.
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— MCS (@Mcfrsa) June 4, 2018
David de Leon, porte-parole de la Coordination nationale pour la gestion des catastrophes (Conred), évoque un bilan qui risque d'évoluer. Si les équipes de secours se mobilisent pour trouver des rescapés, une deuxième éruption a eu lieu stoppant les opérations de recherche. De nouveaux habitants ont été mis à l'abri dans des salles communales où 650 personnes avaient déjà été relogées provisoirement. De plus, «il existe une probabilité de réactivation», a annoncé l'Institut de volcanologie.
Le volcan de Fuego est l'un des volcans les plus actifs d'Amérique Central. En septembre 2012, une violente éruption avait provoqué l'évacuation de 10 000 personnes sans faire de victime. La dernière activité volcanique remontait à janvier, mais avait étésans gravité.
Une situation critique
L'alerte rouge a été déclenchée par Jimmy Morales, président du Guatemala, dans les régions touchées par les projections de cendres et de lave. «Des centaines de policiers, de membres de la Croix-Rouge et de militaires sont déployés» pour participer aux secours dans la zone affectée, a-t-il déclaré. Le Président a également appelé la population au calme.
Les conséquences de l’éruption risquent de s’aggraver avec les conditions climatiques difficiles. En effet, de fortes pluies, mélangées aux cendres volcaniques, provoquent l’émission de produits qui affectent les voies respiratoires et polluent les cours d’eau et les cultures. Selon la protection civile, 2 millions de personnes sont affectées par la catastrophe à divers degrés. Peu après la première éruption, les pays voisins comme le Mexique, le Honduras et le Salvador ont proposé leur aide au président guatémaltèque.