Chaque mois, Libération fait le point sur les histoires qui ont fait l'actualité des femmes, de leur santé, leurs libertés et leurs droits. Trente-quatrième épisode : juin 2018. Si vous avez manqué l'épisode précédent, il est ici (et tous les autres sont là).
Santé
Accouchement inopiné : comment gérer sans paniquer
Vous vous rendez au travail, et là, dans votre rame, une passagère enceinte est prise de contractions et s'apprête à accoucher. Ce scénario vous angoisse au plus haut point ? Sur Slate, deux sages-femmes dispensent leurs conseils sur les réflexes à adopter en cas de naissance inopinée dans la rue, au restaurant, voire dans le RER, comme le 18 juin à la station Auber, à Paris. Première chose à savoir : «Il n'y a aucune urgence à aller à la maternité quand on a perdu les eaux», prévient Mylène Tortajada. Il faut en revanche appeler le 15 si la femme a déjà des contractions fortes. On oublie l'option taxi : «Si l'accouchement est vraiment imminent, il y a de fortes chances pour qu'elle accouche dans le véhicule», estime Ambre Acoulon. En attendant les secours, on trouve un endroit tranquille pour la future mère. «Il faut simplement que le lieu soit propre : on évite donc par exemple d'installer la mère dans une animalerie.» Toujours bon à savoir. On lui laisse trouver la position qui est «la plus confortable» pour elle. Ensuite, on ne touche rien, et on laisse faire, conseillent les spécialistes.
La priorité selon elles : rester calme et rassurer la future maman, qui peut mal vivre le fait d'accoucher dans un lieu imprévu et sans péridurale. Une fois l'accouchement terminé, on sèche le bébé et on le met «en peau à peau contre sa mère». Aucune urgence à couper le cordon, pour lequel il vaut mieux attendre les ciseaux stériles du Samu. Si les secours se font toujours désirer, on fait attention aux risques d'hémorragie lors de la délivrance du placenta… même si les complications sont rares lors les accouchements rapides et spontanés, rassurent les deux sages-femmes. Enfin, on n'oublie pas de féliciter la jeune maman. «C'est vraiment usant de toujours lire les gros titres des journaux qui encensent ces "héros" que seraient les maris ou pompiers ayant "accouché" une femme en détresse. En réalité, c'est la femme qui accouche, c'est elle l'héroïne !» rappelle Ambre Acoulon. C'est dit.
En juin, Libération a aussi parlé greffe d'utérus, pénurie de lait maternel et violences gynécologiques, à l'occasion de la publication d'une enquête inédite sur le sujet.
Sexisme ordinaire
«Laissez-moi faire mon travail» : le ras-le-bol des journalistes sportives au Mondial
Elles sont au moins trois à avoir dénoncé des comportements inappropriés depuis le début de la Coupe du monde en Russie. Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Dès les premiers jours du Mondial, une journaliste colombienne qui couvrait l'événement pour une chaîne allemande a été agressée sexuellement par un supporteur, qui lui a attrapé le sein sans son consentement. Une journaliste brésilienne a elle aussi été interrompue en plein direct par un homme qui a tenté de l'embrasser, et qu'elle a ensuite remis à sa place bien comme il faut, comme on peut le voir ci-dessous :
Great response from Brazilian TV journalist Julia Guimaraes of Sportv to unacceptable behaviour. Not easy to show such restraint in the face of harassment. https://t.co/eFVZz6gdMA
— Colin Millar (@Millar_Colin) June 24, 2018
Une journaliste franco-américaine de la chaîne France 24, Kethevane Gorjestani, a elle aussi été embrassée de force dans le cou par un homme vêtu d'un maillot de foot, alors qu'elle réalisait un duplex à Saint-Pétersbourg. «Chantez, dansez et célébrez votre équipe, mais ne m'embrassez pas, ne me pelotez pas et laissez-moi faire mon travail», a commenté la jeune femme en publiant l'extrait sur son compte Twitter. Ces femmes «ont dû batailler pour se faire une place dans le milieu du journalisme sportif. Et à peine ont-elles mis un pied dans ce monde si masculin qu'elles sont renvoyées à "leur place" d'objet sexuel», dénoncent Les Nouvelles news. Le site féministe rappelle qu'en mars dernier, des journalistes de sport brésiliennes avaient déjà dénoncé le harcèlement verbal et physique subi dans les stades via le hashtag #DeixaElaTrabalhar, «Laisse-la travailler». Un cri de ralliement désormais utilisé par les femmes journalistes harcelées.
En juin, Libé a aussi résumé la polémique autour d'un concert de Niska, accusé de misogynie, poussé un coup de gueule contre le palmarès trop testostéroné du guide Michelin anglais et s'est interrogé sur l'image stéréotypée des femmes véhiculée pendant le Mondial. Rayon bonnes nouvelles, on peut signaler l'interdiction de la «distinction de sexe» dans la Constitution, le sujet du bac de français (série L) composé pour la première fois de trois auteures femmes et la féminisation de deux futures stations de métro à Paris.
Sexe, genre, corps
Avant l’été, libérez les corps
Bourrelets, cicatrices, vergetures, ou encore peau d'orange : oui, le corps des femmes est imparfait. C'est ce qu'entend démontrer la photographe belge Ophélie Longuépée, à travers son projet baptisé «The Real Women» («les vraies femmes»), exposé à Bruxelles jusqu'en septembre prochain. Elles sont cinq à avoir accepté de prendre la pose, en lingerie, sans que leurs visages ne soient dévoilés. Cinq demoiselles (dont on regrette tout de même qu'elles soient toutes blanches et plutôt jeunes) loin des mannequins professionnelles lissées, retouchées jusqu'à l'extrême. Loin aussi de l'univers de la mode dans lequel Ophélie Longuépée a longtemps travaillé. Interrogée par le site belge Metro, elle analyse : «On est toutes conditionnées par ce qu'on nous rabâche dans le monde de la mode. Avec ce projet, j'ai voulu aider ces femmes à passer cette étape, à accepter que leur corps ne ressemble pas à celui des magazines mais qu'elles les aiment quand même.» Ce qui n'est pas forcément chose aisée. «Se confronter à un regard extérieur, ça veut aussi dire se mettre en danger, et accepter d'être vue d'une autre manière, a détaillé la photographe auprès du site internet belge «Femmes d'aujourd'hui». Finalement, après de longs échanges, elles ont appris à aimer leur corps, à le voir tel qu'il est.» L'objectif rejoint parfaitement celui de l'humoriste française Laura Calu, qui a lancé le hashtag #objectifbikinifermetagueule pour dénoncer les diktats qui pèsent sur le corps des femmes surtout à l'approche de l'été. «La chose la plus importante c'est de se sentir bien comme on est, explique Laura Calu sur Instagram. Il paraît même que quand on se sent bien on est vachement plus belle.»
En juin, vous avez aussi pu lire dans nos colonnes un dossier sur la grossophobie, avec notamment une interview croisée des fondatrices du collectif Gras politique, Daria Marx et Eva Perez-Bello, et un reportage dans un cours de yoga new-yorkais dédié aux femmes grosses. On a aussi parlé de la «Vulva Gallery», qui met à l'honneur les organes génitaux féminins dans leur diversité, des régimes minceur qui n'ont plus la cote dans les magazines féminins et poursuivi le débat sur les méthodes «naturelles» (notamment de contraception), libération ou retour en arrière ?
Violences
Ils forçaient des ados à se prostituer : des proxénètes des cités en procès
C'est une adolescente coquette et fan de mode, qui, comme beaucoup de filles de son âge, aime poster des photos d'elle sur les réseaux sociaux. Sauf que l'histoire que conte France Info n'est pas celle d'une jeune fille comme les autres : Hawa, aujourd'hui âgée de 17 ans, fait partie des victimes d'un important réseau de proxénétisme, dont les responsables, douze hommes âgés de 17 à 30 ans, sont jugés à Paris en ce moment. C'est sur Instagram que la jeune fille s'est fait piéger par un homme qui lui a proposé de gagner de l'argent facilement. «Ce sont des filles de cités, pas très fortunées comme nous, et on ne peut pas, en plus des factures, faire plaisir», explique Edwige, la mère de la jeune fille, à France Info. Résultat, de fil en aiguille, Hawa découche, disparaît, sans que sa mère comprenne tout de suite ce qui se trame. Elles seraient une dizaine de jeunes filles issues de quartiers populaires de banlieue parisienne à s'être fait piéger ainsi. Et pour toutes, c'est le même scénario : d'abord des cadeaux (vêtements, maquillage…) pour les amadouer. Puis les bourreaux dévoilent leur vrai visage : les filles font l'objet d'annonces en ligne. Elles sont contraintes d'enchaîner les passes, sous la menace, voire les coups. Séquestrées, elles sont aussi droguées. Résultat : Hawa devient accro à la cocaïne, souffre de maladies sexuellement transmissibles, et sombre, jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours. Elle finit par s'enfuir, et porter plainte, avec l'aide de sa mère. Mais nombreuses sont les jeunes victimes à craindre des représailles, et à garder le silence. «Ma fille me dit : "Je suis foutue maman, je ne vaux plus rien", se désole Edwige. Ils ont déglingué plein de jeunes filles. Il y en a une qui est en psychiatrie à cause de ce qu'elle a vécu.» Le procès doit durer jusqu'au 3 juillet.
En juin, la justice a rouvert l'enquête sur la mort de l'ex-femme de Bertrand Cantat (qui a mis fin à sa tournée), le procès des harceleurs de la journaliste Nadia Daam a été repoussé et des militantes ont apporté leur soutien aux femmes qui ont osé prendre la parole sur les violences sexistes à la CGT. Libé s'est aussi rendu à la fac de Paris-VIII, où un diplôme unique en France forme les professionnels à mieux prendre en charge les femmes victimes de violences. A signaler aussi, l'appel aux dons lancé par Maison des femmes de Saint-Denis, qui prend en charge les femmes victimes de violences, (et qui a récolté plus de 50 000 euros). Au même moment, des manifestations avaient lieu contre la remise en liberté de «la meute» de Pampelune en Espagne, et au Chili, le mouvement des étudiantes contre les violences sexuelles prenait une ampleur inédite (voir notre diaporama).
Droits civiques, libertés
En Arabie Saoudite, permis de conduire, mais pas de parler
Les images de Saoudiennes au volant ont fait le tour du monde. La levée, fin juin, de l'interdiction faite aux femmes de conduire, en vigueur depuis des décennies dans le royaume ultraconservateur, a été saluée unanimement comme une avancée historique. Pourtant, plusieurs femmes qui ont milité pour ce droit sont toujours emprisonnées : Loujain al-Hathloul, pionnière du volant, Eman al-Nafjan, blogueuse, Aziza al-Yousef, activiste en lutte contre le système de tutelle masculine ou encore Mayya al-Zahrani, journaliste, rappelle TV5 Monde. «Des figures très importantes du mouvement des droits des femmes», «vues comme des traîtres à la nation. On les accuse de faire partie d'une cellule qui déstabiliserait la sécurité intérieure du pays. Elles risquent de comparaître devant un tribunal antiterroriste et pourraient encourir jusqu'à vingt ans de prison», expliquait il y a quelques jours à Libération Aurélie Perrier, coordinatrice de la région Arabie Saoudite et Yémen à Amnesty International France. Le 20 juin, deux nouveaux noms, ceux de Nouf Abdelaziz et Maya al-Zahrani, sont venus s'ajouter à la liste des féministes déjà arrêtées. Une vague de répression qui n'a pas l'air de prendre fin malgré la multiplication des réformes et qui montre les limites de l'ouverture affichée par le pouvoir en place.
Ailleurs dans le monde, on a aussi regardé du côté de l'Argentine, où les députés ont approuvé la légalisation de l'avortement, un vote historique célébré dans tout le pays, alors que ce droit est encore très limité sur le continent et de l'Espagne, où un gouvernement féministe et féminisé a été nommé. A lire aussi dans nos pages, un portrait de la chanteuse Clara Luciani, qui défend un premier album féministe, et un retour sur la carrière d'Hedy Lamarr, actrice hollywoodienne et géniale inventrice qui a fait l'objet d'un documentaire.
Travail
Les femmes moins mobiles à l’international
Il a entre 35 et 45 ans, est socialement favorisé et de sexe masculin. Voilà le portrait-robot de l'expatrié français, tel que décrit par le baromètre 2017 d'Expat communication, agence spécialisée dans l'accompagnement des expatriés. 80% des expatriés interrogés par l'organisme sont en couple, mais la femme est mutée à l'étranger dans seulement 8% des cas. Une proportion qui n'est pas près de changer puisqu'elle «reste identique au sein des jeunes générations», précise le baromètre. Les recruteurs discriminent-ils les salariées, ou les femmes s'autocensurent-elles ? Un peu des deux : les postes à l'international «sont peut-être moins proposés aux femmes, mais elles-mêmes assument moins de demander à leur conjoint de les suivre», selon l'organisme cité par le site Studyrama. Les femmes, quand elles accompagnent leur conjoint à l'étranger, sont pour leur part rares à trouver un emploi qui répond à leurs attentes. Elles sont souvent invitées à «réinventer» leur carrière dans le pays d'accueil, ce qui implique souvent une rétrogradation professionnelle ou une cessation d'activité totale.
En juin, on a aussi parlé des politiques contre le harcèlement sexuel à Netflix, de l'absence de parité dans le secteur du cinéma d'animation, de la réforme des retraites qui devrait être très défavorable aux femmes et des inégalités qui persistent à l'entrée sur le marché du travail des jeunes diplômés.
Vie privée, famille
Lutter contre les mariages forcés, une urgence
Ce sont des chiffres édifiants, qui décrivent une réalité préoccupante : dans le monde, toutes les deux secondes, une jeune fille est mariée contre son gré. Au Bénin, par exemple, un tiers des jeunes filles sont mariées avant leur majorité. Pis, à ce rythme-là, si rien n'est fait, d'ici à 2030, 150 millions de jeunes filles pourraient connaître le même sort. Ce constat, l'Unicef, fonds des Nations unies pour l'enfance, l'a martelé à l'occasion du lancement, au début du mois, de sa nouvelle campagne contre les mariages forcés, baptisée «Go Girls». Au Bénin, par exemple, l'Unicef vise la mise en place d'un suivi médical et psychologique de ces jeunes filles, souvent victimes de violences sexuelles, et donc exposées à des grossesses précoces non désirées ou à des maladies sexuellement transmissibles.
L'Unicef souhaite aussi renforcer la sensibilisation, dans ce pays comme à travers le monde. A cet égard, le témoignage d'une victime appuie cette nouvelle campagne. Asmot, 13 ans, est issue de la minorité musulmane sunnite rohingya, persécutée en Birmanie. Comme beaucoup d'entre elles, elle a été mariée de force très jeune et est devenue mère à 14 ans. «Si je veux me former pour pouvoir travailler, je ne peux pas car j'ai un bébé et un mari. Quand elle grandira, je veux qu'elle aille à l'école. Et elle se mariera quand elle sera grande. Ce qu'elle veut faire, qui elle veut être, ce sera son choix», dit la jeune fille dans le clip.
En juin, Libé a aussi fait le point sur le travail domestique non rémunéré et relayé une tribune pour sa reconnaissance. A lire aussi, un dossier sur le congé paternité : la mesure proposée par une directive européenne a été largement diluée en France, car jugée trop coûteuse. Une infime partie des pères y ont recours, mais d'autres se montrent de plus en plus impliqués dans l'éducation des enfants.
Education
Au G7, des fonds pour l’accès à l’éducation
Trois milliards de dollars, soit 2,57 milliards d'euros : c'est la somme qui devrait être allouée à l'accès à l'éducation des femmes et des filles les plus vulnérables, y compris des réfugiées, selon l'engagement pris lors du dernier sommet du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada). Ainsi, début juin, alors que les grandes puissances économiques se réunissaient dans la petite ville de Malbaie (Canada), la question de la lutte contre les inégalités entre les sexes a fait une percée remarquée, et saluée par de nombreux groupes féministes. Le montant total finalement annoncé par le Premier ministre canadien Justin Trudeau a même dépassé leurs espérances.
Sur Twitter, la Pakistanaise Malala Yousafzai a qualifié cet engagement d'«avancée significative» et estimé qu'il «donne à davantage de filles l'espoir de pouvoir avoir un avenir meilleur». Soit, selon la jeune femme, «l'opportunité pour les femmes dans les pays développés d'accéder à une carrière, plutôt que de subir des mariages forcés et des grossesses non désirées». Aujourd'hui âgée de 20 ans, la jeune Prix Nobel de la paix a été prise pour cible par les talibans, qui lui ont tiré une balle dans la tête en octobre 2012. Miraculeusement rescapée, elle est depuis devenue une icône du combat pour l'accès des filles à l'éducation, partout dans le monde.
A lire aussi dans Libé en juin, une enquête sur les jeunes mathématiciennes qui racontent les stéréotypes sexistes dans les écoles scientifiques.
Choses lues, vues et entendues ailleurs que dans «Libé»
• Faut-il inscrire le droit à l'avortement dans les critères du droit d'asile ? C'est la question posée par la journaliste Aude Lorriaux sur Slate. Un amendement en ce sens a déjà été rejeté. Des associations affirment que la priorité est surtout de protéger les migrantes mariées de force, qui ont subi des mutilations génitales ou qui ont été victimes de traite humaine.
• Erika Irusta est «pédagogue menstruelle». L'Espagnole anime la première et unique école menstruelle en ligne au monde, une communauté éducative virtuelle où les femmes partagent leurs expériences sur les règles. TV5 Monde l'a rencontrée.
• Le magazine Challenges a assisté à un procès qui illustre les affaires de discrimination sexiste en entreprise, celui de l'éditeur juridique Wolters Kluwer, poursuivi pour «harcèlement moral» et «discrimination» au retour d'un congé maternité d'une de ses salariées. C'est à lire ici.
• Visites guidées, voyages organisés ou guides spécialisés : le tourisme féministe est en plein essor, et les femmes de plus en plus nombreuses à partir en solitaire, analysent les Inrocks (article payant).
• De 1918 à 1963, des milliers de jeunes femmes employées dans des usines suisses d'horlogerie ont été contaminées au radium, produit radioactif utilisé dans de la peinture pour faire briller les montres dans le noir. Un scandale sanitaire qui fait écho à celui des «Radium Girls» américaines, sur lequel revient le quotidien suisse le Temps.
• C'est assez rare pour être relevé : un article de la Dépêche, qui relate un procès pour meurtre conjugal, évite les écueils habituels du genre (exit le «crime passionnel»). «On ne tue pas par jalousie mais par choix», dit l'avocate générale dans son réquisitoire. L'homme a été condamné à vingt-cinq ans de prison.
• Désormais utilisée pour l'orientation post-bac, la plateforme Parcoursup est susceptible d'accroître encore ces mécanismes d'autocensure et donc d'exclure davantage les filles, surtout celles issues de milieux populaires. Explications sur la Vie des idées.
• On signale enfin un nouveau podcast, «Sur leurs lèvres», dans lequel Cheek Magazine interroge quatre hommes hétéros sur leurs connaissances en matière de sexualité féminine. Le sujet est assez casse-gueule, mais plutôt bien mené. Le premier épisode est à écouter ici.