C'est la fin d'un calvaire pour Michaël Blanc, aujourd'hui âgé de 45 ans. Le Français est arrivé dimanche à l'aéroport de Genève, après quatorze ans de rétention et presque cinq ans de contrôle judiciaire en Indonésie pour trafic de drogue. L'ancien détenu va passer quelques jours dans un endroit tenu secret pour «avoir un sas de décompression avant des apparitions publiques», a expliqué Martial Saddier, l'ancien maire de sa ville natale, Bonneville en Haute-Savoie, et proche de la famille.
Le cuisinier devenu globe-trotter pose ses valises en Indonésie à 26 ans pour devenir moniteur de plongée, lorsqu’il est arrêté en 1999 à l’aéroport de Bali avec 3,8 kilogrammes de haschisch dans des bouteilles de plongée. Michaël Blanc affirme alors qu’un ami les lui a confiées pour les transporter. Une version qui ne convainc pas la justice de ce pays, dont la législation antidrogue est parmi les plus sévères au monde. L’année suivante, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, échappant de justesse à la peine de mort.
En 2009, le Français bénéficie d’une grâce présidentielle partielle et voit sa peine commuée en vingt ans d’emprisonnement. Cinq ans plus tard, l’ex-cuisinier sort de prison mais vit en libération conditionnelle à Jakarta au côté de sa mère, Hélène Le Touzey, qui a tout quitté en 2000 pour aider son fils après sa condamnation. Elle a depuis œuvré sans relâche pour sa libération.
Mais la liberté conditionnelle de Michaël Blanc lui interdit de quitter l’Indonésie avant la fin de sa peine, le 21 juillet 2017, et au terme d’une année supplémentaire de probation, achevée samedi. Tous les deux ont été accueillis dimanche par des proches à l’aéroport de Genève, dont le père de Michaël, Jean-Claude Blanc.