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Libération

«L’Odyssée moderne que notre pays a traversée depuis 2010 a pris fin.»

Aléxis Tsípras Premier ministre grec, mardi sur l'île d'Ithaque
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publié le 21 août 2018 à 20h26

C'est depuis l'île d'Ithaque qu'Aléxis Tsípras a déclaré mardi que son pays avait enfin «repris en main son destin et son avenir». Le Premier ministre s'est rendu sur l'île d'Ulysse, où celui-ci revient après son long et difficile voyage, selon le poème d'Homère (VIIIe siècle av. J.-C.) pour illustrer le premier jour de «la nouvelle ère» d'une Grèce débarrassée des plans d'aide internationaux consentis par la «troïka» (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) en échange de réformes aux forceps, à coups de baisses des salaires et des retraites, de hausses d'impôt et de privatisations en rafales. «Un nouveau jour s'est levé […], celui de la fin des politiques d'austérité et de la récession», a affirmé Tsípras en chemise blanche devant les caméras de la télévision publique, alors que son pays reste «sous surveillance» rapprochée de ses créanciers. Un exercice risqué pour l'ex-jeune leader de Syriza (gauche radicale), fort impopulaire pour avoir dû imposer tant de douloureux sacrifices à son peuple afin de garder son pays au sein de l'UE et la zone euro.