Le Brésil va vivre dimanche le premier tour d'une présidentielle polarisée comme jamais avec pour la première fois un candidat d'extrême droite en position de favori (lire Libération de vendredi) : l'ex-capitaine de l'armée Jair Bolsonaro, 63 ans, apologiste de la dictature militaire qu'a subie le pays entre 1964 et 1985. Le candidat de gauche (qui a remplacé Lula déclaré inéligible), Fernando Haddad, 55 ans, du Parti des travailleurs, devrait arriver en deuxième position. Jeudi soir avait lieu le dernier débat télévisé de la campagne. Bolsonaro, qui avait montré ses faiblesses lors d'une première confrontation, avait produit un certificat médical pour éviter de se rendre sur le plateau de TV Globo. Mais il a joué les trouble-fête en apparaissant au même moment sur la chaîne évangélique de la richissime Eglise universelle du royaume de Dieu, qui promeut sa candidature. Pendant vingt minutes, sans contradicteur, il a tapé sur Haddad, qu'il a accusé de vouloir faire du Brésil un nouveau Venezuela.
Extrême droite : péril au Brésil
publié le 5 octobre 2018 à 20h16
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