«Je réaffirme mon engagement d'extrader le terroriste Cesare Battisti, adoré par la gauche brésilienne, en cas de victoire à l'élection.» Mardi sur Twitter, Bolsonaro exprimait son intention de remettre l'ancien militant d'extrême gauche italien à son pays, où il a été condamné en 1993 à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres commis à la fin des années 70. Entre cavale et asile politique, Cesare Battisti, aujourd'hui âgé de 63 ans, a vécu quinze ans en France, avant de s'exiler au Brésil en 2004.
Sous le titre «le Brésilien qui nettoie le marigot», le Wall Street Journal a pris fait et cause, dans un éditorial, pour le candidat d'extrême droite. Déjà, les marchés brésiliens avaient salué par une flambée boursière à São Paulo les sondages favorables, puis la victoire au premier tour de Jair Bolsonaro. «Après des années de corruption et de récession, des millions de Brésiliens semblent penser qu'un nouveau venu est exactement ce dont le pays a besoin», écrit l'influent quotidien américain, ardent défenseur des politiques ultralibérales à travers le monde.