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Libération

«L’UE doit demander au Premier ministre thaïlandais d’abolir le crime de lèse-majesté.»

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publié le 19 octobre 2018 à 19h36

Vendredi à Bruxelles s'est tenu le 12e sommet Europe-Asie, avec 53 chefs d'Etat et de gouvernement, dont le général Prayuth Chan-o-cha, à la tête de la junte qui a pris le pouvoir en Thaïlande par un coup d'Etat il y a quatre  ans. A cette occasion, Somyot Prueksakasemsuk, 56 ans, un opposant qui vient de purger sept années en prison pour des raisons politiques, a dénoncé le musellement de l'opposition : «On est maintenus sous cloche, comme sous une coquille de noix de coco, a-t-il déclaré à Libération, à Paris. Depuis le coup d'Etat de 2014, il n'y a plus de liberté d'expression, ni de liberté de se regrouper à plus de cinq personnes pour des motifs politiques. La justice, la loi de lèse-majesté, qui empêche de dire toute chose négative sur la monarchie, comme la loi sur la dissémination de "fausses nouvelles", sont des outils au service de la junte pour empêcher toute critique du pouvoir.»