L’Etat islamique (EI) n’est pas vaincu en Syrie. Les jihadistes contrôlent encore une poche de territoire dans le sud-est du pays, à la frontière irakienne. Environ 2 000 combattants, syriens et étrangers, s’y sont retranchés, notamment dans les villes de Hajine, Soussa et Al-Chafa. Ils sont combattus par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition kurdo-arabe appuyée par les forces internationales. Mais les affrontements sont violents et l’EI reste capable de mener des contre-offensives sanglantes. Fin novembre, près de 100 combattants des FDS ont été tués en trois jours lors d’un assaut de Daech. Les avions de la coalition avaient dû limiter leurs frappes en raison du mauvais temps.
Les jihadistes maîtrisent le terrain, fait de petites villes isolées dans le désert. Ils n’ont en outre plus rien à perdre. Certains viennent d’Irak, d’autres ont été évacués de Raqqa, ancienne capitale de l’Etat islamique en Syrie, à l’automne 2017. Les forces kurdes estiment que plusieurs dirigeants de l’organisation se sont repliés dans la région, y compris, peut-être, le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi. Lundi, la coalition a affirmé que Abou al-Oumarayn, l’un des hauts commandants du groupe, avait été tué dans un raid aérien. Il serait responsable de l’assassinat de plusieurs otages, dont Peter Kassig, un travailleur humanitaire américain.