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Libération

Californie : les feux de la mort

publié le 28 décembre 2018 à 17h17

Une tempête de feu. Le 8 novembre à l’aube, le Camp Fire s’est déclenché, pour une raison inconnue, dans les forêts arides du nord de la Californie, aux Etats-Unis. Aussitôt transporté par le vent d’automne de Santa Ana, chaud, sec et vif, le feu a dévoré l’équivalent d’un terrain de football de végétation toutes les deux ou trois secondes. Jusqu’à atteindre et ravager la petite ville résidentielle de Paradise.

Ses 26 000 habitants avaient reçu l’ordre d’évacuer, mais pour beaucoup le brasier a été trop rapide. Bilan : 85 morts, l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie. Le plus dévastateur aussi, avec près de 19 000 bâtiments détruits, dont 14 000 maisons. Frappé par la sécheresse depuis des années, le Golden State peut s’inquiéter, car le feu frappe de plus en plus souvent et de plus en plus fort : six des dix incendies les plus destructeurs de son histoire ont eu lieu ces trois dernières années. En 2018, plus de 6 700 km² (la superficie du Finistère) sont partis en fumée. Du jamais vu.