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Libération

Cambridge Analytica

publié le 28 décembre 2018 à 17h26

C'est en mars que cette obscure PME spécialisée dans le «marketing politique innovant», opérant depuis Londres mais immatriculée dans le Delaware (paradis fiscal made in USA), a accédé à la célébrité mondiale, devenant à la fois l'étalon-or du détournement de données personnelles et le symbole des dérives du modèle économique de Facebook. Au cœur du scandale : le siphonnage des profils de 87 millions d'utilisateurs du réseau social, à des fins de ciblage publicitaire pro-Trump et pro-Brexit. Le tout sous l'impulsion d'un certain Steve Bannon, futur conseiller de Trump à la Maison Blanche, et grâce aux fonds du milliardaire ultraconservateur Robert Mercer : Cambridge Analytica, c'est l'alt-right dopée au big data. Depuis, Facebook sort les rames pour redorer son image ; la sulfureuse société, elle, a fini par mettre la clé sous la porte en mai, du moins officiellement.