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Libération

Khashoggi : scie Riyad m’était conté

publié le 28 décembre 2018 à 17h16

L’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre au consulat de son pays à Istanbul, n’est pas la première liquidation par les services du royaume wahhabite d’un de ses opposants à l’étranger. Mais les circonstances horrifiantes de son exécution ont captivé la planète. Révélés progressivement par les services turcs dans les médias du pays, les détails de l’opération ont provoqué la stupeur et l’indignation : un commando d’hommes de main saoudiens, dont un médecin légiste, aurait procédé à l’aide d’une scie au démembrement du corps de la victime, qui reste introuvable.

Cette disparition et d’autres points inexpliqués sont au cœur des interrogations et des pressions internationales sur l’Arabie Saoudite pour éclaircir les responsabilités et surtout déterminer qui est le commanditaire du crime. Fortement soupçonné, le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, dit MBS, s’emploie à enterrer l’affaire, après le cadavre du journaliste. Il est à craindre qu’il y parvienne.