Tous les jours,
, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, la bonne nouvelle pour la planète.
Bien que l'Allemagne peine à se débarrasser du charbon (lire notre reportage), une des énergies les plus émettrices en gaz à effet de serre, la part des énergies renouvelables (ENR) s'y fait de plus en plus imposante. D'après une étude de l'institut Fraunhofer publiée le 4 janvier, les énergies vertes ont dépassé pour la première fois, en 2018, le charbon dans leur part du mix énergétique.
Eolien (20%), solaire (8%), biomasse (8%) et hydroélectricité (3%) ont représenté au total 40,4% de la production nette d'électricité chez nos voisins. Il s'agit de celle qui est injectée dans le réseau public et consommée par les ménages et les voitures électriques. L'Allemagne vise les 65 % d'ici onze ans. Et pourrait y arriver. La part des ENR est déjà passée de 19,1% en 2010 à 38,2% en 2017.
En finir avec le nucléaire
L’Allemagne poursuit tout de même ses efforts. Le pays a officiellement fermé sa dernière mine de houille, dans la Ruhr le 21 décembre. Les 120 centrales électriques du pays fonctionnent maintenant à partir de charbon importé des Etats-Unis, de Russie, de Colombie ou d’Australie, où il coûte beaucoup moins cher.
Depuis plusieurs mois, une Commission sur la sortie du charbon planche en Allemagne pour établir un plan de transition énergétique juste, mais peine à trouver une issue. Censé initialement rendre ses conclusions en décembre, le groupe a repoussé sa réunion finale à janvier puis à février. Face à ces ralentissements, la chancelière allemande, Angela Merkel, a déclaré lundi dans Der Spiegel prendre en main elle-même les négociations à partir du 15 janvier.