Menu
Libération

Une alternance pacifique inédite

publié le 23 janvier 2019 à 21h06

Ce jeudi, les Congolais vont vivre une cérémonie qui n'a jamais eu lieu auparavant. Un président laissant le pouvoir à un autre président. Un homme descend d'une estrade, un homme monte sur la même estrade, peut-être se serreront-ils la main, et l'un devient chef de l'Etat à la place de l'autre après avoir prêté serment. Ni coup de feu, ni communiqué lu à la radio par un militaire, ni entrée de troupes rebelles dans la capitale. Une alternance pacifique, chose commune pour la plupart des nations démocratiques du monde, mais inédite en RDC. L'investiture de Félix Tshisekedi, 55 ans, prévue à midi au Palais de la Nation, se déroulera en présence de représentants des capitales du monde entier. L'Union africaine et l'Union européenne, qui avaient initialement émis des doutes sur la crédibilité du scrutin, se sont dites «prêtes à travailler» avec Tshisekedi. Paris «prend note» de son élection, validée par la Cour constitutionnelle, après avoir estimé la semaine passée que l'opposant Martin Fayulu en était «a priori» le vainqueur. Ce dernier dénonce un «putsch électoral».