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Libération

«La France peut faire une proposition au Conseil de sécurité pour notre protection : elle peut proposer une force internationale entre nous [les Kurdes] et les Turcs, ou protéger notre ciel.»

Aldar Khlil haut responsable kurde syrien
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publié le 18 février 2019 à 20h46

Les Kurdes syriens ont une nouvelle fois exhorté les Européens à ne pas les abandonner une fois le groupe jihadiste Etat islamique (EI) vaincu et à contribuer à la création d'une force internationale dans le Nord-Est syrien face à la Turquie voisine. «Ces pays ont des engagements politiques et moraux» vis-à-vis des Kurdes qui, en combattant l'EI, ont contenu l'expansion de la menace terroriste vers l'Europe, avertit le haut responsable kurde syrien Aldar Khalil dans une interview à l'AFP dimanche soir à Paris : «S'ils ne tiennent pas [ces engagements], ils nous lâchent.» La milice kurde des Unités de protection du peuple domine l'alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui s'apprête à proclamer la victoire sur le groupe Etat islamique. Mais avec le retrait des troupes américaines annoncé par le président Donald Trump, elle apparaît paradoxalement plus fragile que jamais. Sur le terrain, l'offensive des FDS butait encore lundi sur la résistance d'une poignée de jihadistes jusqu'au-boutistes retranchés dans une poche de moins d'un demi-kilomètre carré dans le village d'Al-Baghouz, aux confins orientaux de la Syrie.