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Libération
Présidentielle

Au Sénégal, le «coup K.-O.» de Macky Sall contesté par l'opposition

Le chef du gouvernement a annoncé dans la nuit la victoire dès le premier tour du président sortant. Ses deux principaux adversaires contestent.
Des Sénégalais dans l'attente des résultats de la présidentielle devant leur télévision dimanche 24 février 2019 à Dakar. Photo Carmen Abd Ali. (CARMEN ABD ALI/AFP)
publié le 25 février 2019 à 8h07

Après une courte nuit passée collés à leurs transistors et à leurs téléphones portables, les Sénégalais se réveillent dans le brouillard. Le camp du chef de l'Etat sortant revendique une victoire dès le premier tour à l'élection présidentielle de dimanche – le chef du gouvernement affirmant dans la nuit que Macky Sall avait récolté «au moins 57%» des suffrages. Une heure plus tôt, ses deux principaux adversaires, Idrissa Seck et Ousmane Sonko, avaient pourtant écarté cette possibilité. «A ce stade, un deuxième tour s'annonce», a déclaré le premier. «Dans l'état actuel du dépouillement, aucun candidat, je dis bien aucun candidat, moi y compris, ne peut se proclamer vainqueur de l'élection présidentielle», a ajouté le second, lors d'une conférence de presse commune aux deux opposants.

Le scrutin s'est déroulé dans le calme – les missions d'observation nationales et internationales n'ont relevé aucun incident majeur – et a enregistré une forte participation. Toute la nuit, les médias sénégalais ont fiévreusement égrené les scores des candidats bureau de vote par bureau de vote sans parvenir à dégager une tendance suffisamment précise à l'échelle du pays. D'après les premiers chiffres, Ousmane Sonko et Idrissa Seck semblent nettement distancés par Macky Sall, mais le président-candidat a-t-il franchi la barre des 50% ? Il avait fait de ce «coup K.-O.» l'objectif affiché de sa campagne. Les résultats officiels doivent être publiés dans chaque département avant mardi à midi.