Le 7 mars sur RTL, Marine Le Pen dénonce le fait que des lobbys, comme Bayer, financent l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (Alde), «que Macron rejoint au sein du Parlement européen». En effet, des rapports financiers disponibles sur les sites du parti Alde, du Parlement européen ou de l'autorité pour les partis européens, attestent de paiements de plus de 12 000 euros par an de la part de groupes comme Bayer, Google ou Microsoft. Contacté par CheckNews, un porte-parole «confirme que le parti Alde, et non pas notre groupe au Parlement européen ou un homme politique en particulier, a des accords d'entreprise avec plusieurs acteurs industriels européens, et ce depuis plusieurs années». Le parti se distingue néanmoins du groupe parlementaire du même nom, puisque celui-ci réunit deux partis européens : l'Alde et le PDE. L'Alde explique que les paiements «sont tous liés à nos congrès ou à d'autres événements de grande envergure sous la forme de frais d'organisation de débats de groupe ou de frais pour des stands d'exposition sur place». Avant de rejeter les accusations de lobbying, estimant que l'argent versé par ces groupes ne sert pas «à influencer un législateur sur une question», mais à «couvrir les frais» pour des réunions. A ce stade, le parti précise que LREM n'est pas membre de l'Alde.
Le parti européen Alde est-il financé par de grands groupes ?
par Jacques Pezet
publié le 8 mars 2019 à 19h36
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