C'est le nom de la nouvelle ère qui débutera le 1er mai au Japon, lorsque l'empereur Naruhito succèdera à son père, l'actuel souverain Akihito, qui a abdiqué. L'annonce a été faite lundi par le secrétaire général du gouvernement, qui a brandi le shikishi, ce carton rectangulaire et précieux sur lequel étaient inscrits les deux kanjis (idéogrammes) tant attendus : Reiwa. «Cela signifie la naissance d'une civilisation où règne une harmonie entre les êtres», a positivé le Premier ministre, Shinzo Abe. Les deux idéogrammes, qui se devaient d'être faciles à lire et à écrire, peuvent respectivement signifier «agréable» ou «ordre» et «harmonie» ou «paix». Le mot formé par leur association a, lui, été tiré du Manyoshu, la plus ancienne anthologie de poésie japonaise, datant de 760 environ. Une rupture, puisque les noms des précédentes ères - il y en a eu 247 depuis l'adoption de ce système - étaient issus de la littérature chinoise. La pratique de l'ère (gengo en japonais) puise ses origines dans la Chine ancienne, mais ne reste en vigueur qu'au Japon. Où un changement d'ère est loin d'être anecdotique, puisque l'on ne vit pas en 2019 mais en «Heisei 31», soit la 31e année de cette ère, marquée par l'effondrement de la bulle économique et la catastrophe de Fukushima.
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