Le président turc refuse d'admettre que son parti islamo-conservateur AKP a non seulement perdu la capitale, Ankara, mais aussi Istanbul, grande ville du pays qu'il a lui-même dirigée dans les années 90. «Il ne s'agit pas d'irrégularités çà et là, presque toute l'affaire est irrégulière», a-t-il affirmé lundi, évoquant un «vol dans les urnes» réalisé par les sociaux-démocrates du CHP lors des municipales de la semaine dernière. Dimanche, l'AKP avait déjà annoncé avoir demandé un recompte général dans 38 des 39 districts d'Istanbul, et une invalidation des votes dans le dernier district. Ekrem Imamoglu, qui se présente déjà comme le nouveau maire stanbouliote, accuse pour sa part le parti présidentiel de vouloir gagner du temps afin d'effacer toute trace de malversations commises durant son passage à la municipalité.
«Notre parti a établi que des crimes organisés ont été perpétrés [lors de ce scrutin].»
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publié le 8 avril 2019 à 21h06
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