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Libération

Bangladesh Emotion après la mort d’une jeune femme brûlée vive

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publié le 19 avril 2019 à 20h46

Nusrat Jahan Rafi, 19 ans, a été brûlée vive sur ordre du directeur de son école qu’elle avait accusé de harcèlement sexuel. Sa mort, qui remonte à la semaine dernière, a entraîné des manifestations au Bangladesh. La Première ministre, Sheikh Hasina, s’est engagée à ce que toutes les personnes impliquées dans cet assassinat soient traduites en justice mais les associations dénoncent le peu d’empressement des autorités à enquêter sur les affaires de viol ou d’agression sexuelle. La jeune femme avait été attirée sur le toit du séminaire islamique où elle étudiait. C’est là que ses agresseurs lui demandèrent de retirer la plainte pour harcèlement qu’elle avait déposée. Quand elle a refusé, elle a été aspergée de kérosène auquel on a mis le feu. La police a précisé vendredi que l’une des 17 personnes arrêtées en lien avec ce meurtre avait accusé le directeur de l’école d’en être le commanditaire. Souffrant de brûlures sur 80 % de son corps, Nusrat Jahan Rafi est morte à l’hôpital le 10 avril. Mais elle a, entre-temps, enregistré une vidéo réitérant ses accusations contre son directeur.