Ionás Nicoláou, le ministre chypriote de la Justice, a annoncé jeudi son départ du gouvernement après les meurtres de cinq femmes et de deux fillettes étrangères qui ont choqué l'île, les autorités ayant été accusées de ne pas avoir réagi avec suffisamment de sérieux après la découverte, ces deux dernières semaines, des restes de quatre d'entre elles. Arrêté le 18 avril, un officier de 35 ans avait avoué les assassinats. Il s'agirait de la première histoire de meurtres en série dans le pays, rapporte l'AFP. Nicoláou a affirmé avoir présenté sa démission au Président, Nikos Anastasiádis, pour des raisons de «principe» et de «conscience» : «J'ai démissionné parce que c'est un crime honteux qui a choqué toute la société, sans parler de ce qui a été dit sur la manière dont l'affaire a été traitée et les possibles négligences de la part des forces de l'ordre.» Il a aussi appelé la commission d'examen des plaintes contre la police à lancer une enquête pour déterminer les responsabilités, critiquant l'absence d'investigations sur les disparitions annoncées bien avant la découverte des corps. Le Président a accepté sa démission «avec grand regret». Photo AFP