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Foule continentale

«En Suisse, certains abusent des référendums»

Europe fin de soirée ? Après le Brexit, les votes europhobes, et en amont du scrutin de mai, comment parler de ce continent en commun ? Sur France Inter, Caroline Gillet fait témoigner la jeunesse.
(Illustration Claire Braud)
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publié le 12 mai 2019 à 20h46

Quatre dimanches par an, les Suisses sont appelés à voter. Or depuis quelques années, le parti Union démocratique du centre (UDC) multiplie les propositions de référendums sur ses thèmes de campagne xénophobes. Janos Ammann, 26 ans, a rejoint il y a quelques années «Opération Libero», un groupe d'activistes suisses qui, selon le quotidien britannique The Guardian, a peut-être trouvé un moyen, via des campagnes virales et des vidéos provocatrices, de freiner ou même faire reculer les initiatives d'extrême droite.

«Les référendums sont très utiles, ils permettent de donner une voix à ceux qui ne sont pas écoutés. Mais certains peuvent en abuser. Depuis les années 90, l’UDC, le plus grand parti suisse, a mis en œuvre beaucoup d’initiatives et de référendums. Quand on a le pouvoir monétaire, comme l’a l’UDC, on peut vraiment régner sur le débat national. On peut déterminer les sujets de discussion. On peut fabriquer un autre récit de l’histoire suisse. Il y a quelques années, par exemple, ils ont lancé une initiative populaire contre la construction de minarets. Mais c’est un problème qui n’existe pas en Suisse ! Il n’y a que quatre minarets dans notre pays, or pendant des mois, on n’a parlé que de ça. Cela n’aide pas à renforcer la démocratie. Avec Opération Libero, ce que nous cherchons à faire, c’est recadrer le sujet du débat.»

La suite du témoignage de Janos Ammann est à retrouver en podcast ou sur le site de l'émission Foule continentale, sur FranceInter.fr.

Foule continentale, le dimanche, à 13 h 20.