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Libération

Alerte

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publié le 15 mai 2019 à 19h16

Le 16 avril, les eurodéputés ont voté à une quasi-unanimité un texte offrant à tous les lanceurs d'alerte européens une protection commune. Elle devrait leur permettre d'avertir l'opinion publique d'infractions à la législation de l'UE, sans crainte de représailles. Les Etats disposent désormais de deux ans pour faire respecter ces règles. Aujourd'hui, seuls dix pays, dont la France ou les Pays-Bas, offrent une protection juridique à celles et ceux qui risquent leur carrière, voire leurs libertés, pour défendre l'intérêt général. La nouvelle législation interdit tout type de poursuites judiciaires vis-à-vis des lanceurs d'alerte. Elle leur permet aussi de choisir la voie de dénonciation qu'ils jugeront la plus adaptée : en interne ou directement auprès des autorités publiques. Cette disposition représente une victoire du Parlement face aux Etats. Plusieurs d'entre eux, et notamment la France, exigeaient que la révélation d'informations se fasse d'abord au sein de l'organisme visé, qui est généralement l'employeur du lanceur d'alerte. Le texte encadre par contre la révélation d'informations directement auprès des médias. Elle ne doit exister qu'en cas de menace imminente pour l'intérêt public ou d'absence de réaction des autorités.