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Le fil vert

Ces eurodéputés engagés pour les océans

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L'association Bloom a classé les députés européens français en fonction de leur mobilisation en faveur des politiques de protection des milieux marins.
Pêche de maquereaux au port de Ouistreham, le 31 juillet 2018. (Photo Charly Triballeau. AFP)
publié le 21 mai 2019 à 6h11

Jusqu’au 26 mai,

, le rendez-vous environnement de

Libération

, se teinte de bleu à l’occasion des élections européennes.

Comme le Réseau action climat pour les questions de dérèglement climatique, l'association française Bloom a décidé de noter les eurodéputés français en fonction de leurs votes sur les politiques liées à la pêche, pour guider les électeurs lors du scrutin européen. Chaque élu est noté entre 0 et 20 (20 étant la plus haute note). Le résultat est très positif pour les six élus du parti Europe Ecologie–Les Verts (EELV), notés entre 15 et 20. Beaucoup moins pour les dix-sept représentants des Républicains (LR), dont les copies oscillent 1 et 5.

Ces notes sont le résultat d’une moyenne pondérée basée sur un certain nombre de points attribués à chaque type de vote : 3 points pour un «vote protecteur de l’océan» selon Bloom, 0 pour un «destructeur», 1 en cas d’abstention, 0,5 pour les absences et les cas où l’élu était présent mais n’a pas voté.

On peut ainsi découvrir que l'ex-ministre Brice Hortefeux (LR), candidat à sa réélection le 26 mai, peut se targuer d'un taux de présence aux séances de vote de 97,5%, a voté en faveur de l'interdiction de la pêche électrique, la grande victoire de Bloom, mais a approuvé un amendement qui réintroduit les filets dérivants en mer Baltique. Une pratique qui avait été «interdite pour préserver les écosystèmes marins», d'après l'association.

Bilan mitigé à gauche comme au centre

Au contraire, Pascal Durand, ancien du groupe des Verts, passé sur la liste «Renaissance» de La République en marche (LREM) pour ces élections, profite d’un beau 20 sur 20. Tout comme Karima Delli d’EELV, restée, elle, fidèle à son parti pour ce scrutin. Tous deux ont, par exemple, soutenu un amendement en faveur d’une demande d’interdiction de la pêche à la baleine dans les discussions d’accords de libre-échange avec le Japon.

De leur côté, les 19 élus du Rassemblement national (RN) (y compris ceux qui ont dû abandonner leur mandat en cours) enregistrent des notes entre 4 et 7 sur 20. Beaucoup ont été pénalisés par leur abstention ou manque de vote sur les textes clé.

Les représentants du Parti communiste (PCF), de Génération·s et de La France insoumise (LFI) se positionnent en milieu de classe, avec des bons élèves et d’autres moins bons. Les socialistes, tout comme le Modem, vacillent autour de la moyenne.

Pour sa dernière campagne, l'association Bloom, dont la fondatrice Claire Nouvian est 78e sur la liste Envie d'Europe, a aussi publié un texte d'«engagements en faveur des écosystèmes marins et d'une pêche durable» à l'attention des candidats. Pour l'instant, seuls ont signé Dominique Bourg pour Urgence écologie, Benoît Hamon pour Printemps européen, Yannick Jadot pour Europe écologie, Sophie Caillaud pour Allons enfants, Thérèse Delfel pour Décroissance 2019, Pierre Dieumegard pour Espéranto – langue commune équitable pour l'Europe.