L’«Ibiza-gate» n’a fait que glisser sur l’Autriche. Une semaine après le scandale de corruption qui a provoqué la fin de la coalition droite-extrême droite au pouvoir, les Autrichiens ont largement plébiscité le parti du chancelier conservateur, Sebastian Kurz. Selon les premières estimations, l’ÖVP gagnerait 34,5 % des voix (soit 7 sièges sur 18), en progression de 7,5 points par rapport à 2014, et de 4,5 points à ce que prévoyaient les sondages avant que n’éclatent les révélations montrant le vice-chancelier Heinz-Christian Strache disposé à se compromettre avec un intermédiaire russe en échange de financements. Ce score est même supérieur à celui obtenu par le parti aux législatives de 2017, qui lui avaient permis d’accéder au pouvoir. Loin de s’effondrer, le FPÖ (extrême droite) ne recule que de 2 points par rapport à 2014, et conserve près de 17,5 % des voix. Trois eurodéputés FPÖ iront donc rejoindre le groupe Europe des nations et des libertés, soit un de moins que dans le Parlement européen sortant. Les sociaux-démocrates (SPÖ), grands critiques de la coalition, restent stables à 23,5 % (5 sièges). Malgré sa victoire retentissante, Kurz pourrait quitter le pouvoir plus tôt que prévu. Il sera confronté ce lundi à une motion de défiance.
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