Des centaines de millions d'électeurs ont voté entre jeudi et dimanche dans 28 pays de l'UE pour choisir leurs représentants au Parlement européen. Libération fait un large tour d'horizon des résultats aux 28 coins de l'Union.
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Allemagne : tapis rouge pour les Verts allemands
Malgré leur deuxième place (20,5%), les Grünen (Verts) sont les grands vainqueurs du scrutin. La CDU est arrivée en tête mais réalise le pire score de son histoire (28,9% contre 35% aux précédentes élections européennes), le SPD s'effondre (15,8%, contre 27%), ce qui pourrait remettre en cause sa participation à la coalition gouvernementale. Le beau score des Verts s'annonce durable, les jeunes et les primo votants leur ayant massivement accordé leur voix.
Autriche : la confiance maintenue pour le chancelier
Le parti conservateur du chancelier, Sebastian Kurz, est arrivé largement en tête avec 35% des voix, une semaine après l’éclatement du gouvernement de coalition droite extrême droite, suite à la diffusion d’une vidéo montrant le vice-chancelier Heinz-Christian Strache (FPÖ) disposé à se compromettre avec un intermédiaire russe en échange de financements. Le FPÖ ne recule lui que de deux points par rapport à 2014. Les électeurs ont renouvelé leur confiance à Kurz, dont le parti est bien au-dessus des scores que lui prédisaient les sondages avant le scandale.
Belgique : forte hausse des indépendantistes flamands
Les élections européennes, comme régionales et fédérales, ont confirmé l’éclatement du paysage politique, accentué par la division Flandres-Wallonie. Le parti d’extrême droite et indépendantiste flamand Vlaams Belang est en forte hausse (11,5%, 3 sièges, soit deux de plus qu’en 2014). Seul le N-VA, parti conservateur flamand sorti en tête du scrutin (13,5%, en recul) obtient autant d’eurodéputés. Les libéraux francophones comme flamands sont en recul, contrairement aux écologistes qui progressent doucement. Grâce au vote obligatoire, 89% des électeurs se sont présentés aux urnes, inscrivant la plus forte participation de l’UE.
Bulgarie : le parti au pouvoir se maintient malgré les scandales
Le parti conservateur GERB, au pouvoir depuis dix ans, a conservé sa position dominante sur la scène politique bulgare, en rassemblant 31,5% des voix, sept points devant l’opposition de gauche. Les scandales de corruption et de détournement de fonds européens qui l’ont éclaboussé ces dernières semaines n’ont pas suffi à détourner les électeurs. Le parti nationaliste VMRO, partenaire de la coalition gouvernementale remporte 8% et deux points, juste devant la nouvelle alliance libérale et europhile de Bulgarie démocratique.
Chypre : élection du premier Chypriote turc
Le parti conservateur est arrivé légèrement en tête (29%), deux points devant les communistes. Tous deux gagnent deux sièges. L’élément le plus marquant du vote est l’élection pour la première fois d’un Chypriote turc, Niyazi Kizilyurek, sur la liste communiste. La communauté chypriote grecque, majoritaire, et celle turque, vivent de part et d’autre de la ligne militarisée séparant l’île en deux, mais ont voté pour les mêmes listes dimanche.
Croatie : les conservateurs en tête
Dernière arrivée dans l’UE, à laquelle elle a adhéré en 2013, la Croatie votait pour la troisième fois dans un scrutin européen. Avec une participation toujours faible (33%), quoiqu’en nette hausse par rapport à 2014 (25,2%). Le pays élisait dimanche douze eurodéputés, dont un ne siégera qu’une fois le Brexit finalisé. Selon les premières estimations, communiquées par le Parlement européen, le parti conservateur au pouvoir (HDZ) est, comme prévu, arrivé en tête avec 22,7% des suffrages (réalisant toutefois un score historiquement bas), devant les socio-démocrates du SDP (18,7%). Pas épargné par la vague eurosceptique, le pays avait vu au cours de la campagne l’émergence du parti anti-UE Zivi Zid («bouclier humain»). Donné autour de 8% dans les sondages, il fait un peu moins bien, 5,7% des voix. Le seuil électoral étant à 5% en Croatie, il enverra toutefois un eurodéputé à Bruxelles, tout comme la liste des «Souverainistes croates» (8,5%).
Danemark : recul de l’extrême droite
Il avait remporté le scrutin européen de 2014. Dimanche, le Parti du peuple danois (extrême droite), proche de l’Italien Matteo Salvini, a fortement reculé, passant de 26,6% des voix il y a cinq ans à environ 10,7%. Il va donc perdre trois des quatre sièges conquis en 2014. Le grand vainqueur est le parti libéral Venstre, au pouvoir (23,5%), devant les sociaux-démocrates (21,5%). Des résultats qui promettent un match serré aux élections législatives qui auront lieu le 5 juin.
Espagne : la popularité de Sánchez confirmée
Les socialistes du chef du gouvernement, Pedro Sánchez, ont remporté une large victoire avec 32,8% des voix. Avec 20 eurodéputés, les Espagnols constitueront la principale délégation sociale-démocrate au Parlement. Les conservateurs du Parti populaire (PP) n'obtiennent qu'environ 20% des voix (12 sièges, contre 16 en 2014). L'extrême droite de Vox (6%, trois sièges), recule par rapport au scrutin législatif du mois dernier, où elle avait obtenu 10%. Les indépendantistes catalans recueillent aussi trois sièges dont l'un pour Carles Puigdemont, toujours en «exil» en Belgique.
Estonie : le Premier ministre sanctionné
Les résultats des élections européennes sont à l’opposé de ceux des législatives de mars. Les nationalistes d’Ekre qui avaient surpris en obtenant 18% des voix retombent à 12% (un siège), un mois après leur entrée au gouvernement. Le Parti du centre, du Premier ministre de centre gauche, ne rassemble que 14%, en recul de huit points par rapport à 2014. Il paie son choix d’avoir ouvert le gouvernement à l’extrême droite. Les libéraux, bien classés aux législatives, et les sociaux-démocrates, à la peine dernièrement, prennent la tête avec 26 et 23% (deux sièges chacun).
Finlande : la fulgurance des écologistes
Poussée surprise des Verts qui se classent deuxièmes (16%, 2 sièges) derrière le Parti de la coalition nationale (libéral-conservateur), qui récolte 20,8% des voix, mais devant le parti d'extrême droite des Vrais Finlandais (13,8%). Ce parti antimigrants, qui dénonce «l'hystérie climatique», progresse légèrement par rapport à 2014, mais n'est pas aussi haut que lors des élections législatives du mois dernier, où il s'était classé deuxième. Les sociaux-démocrates n'arrivent que quatrièmes malgré leur succès aux législatives.
Grèce : Tsípras dévisse et dissout
En Grèce, où trois scrutins avaient lieu dimanche, européen, municipal et local, l'interprétation des résultats des élections européennes relève du «verre à moitié plein ou à moitié vide». Certes, la Nouvelle Démocratie, le parti conservateur, arrive en tête comme l'avaient prévu les sondages, en recueillant 33,2% des voix. Syriza, le parti de gauche du Premier ministre, Aléxis Tsípras, se maintient bien mieux qu'annoncé, avec 23,7% des suffrages lors de ce scrutin, le premier depuis son arrivée au pouvoir en 2015. La victoire de Nouvelle Démocratie lui permet de miser sur ce succès en vue des législatives anticipées auxquelles Tsípras a appelé dans la soirée. En limitant sérieusement la casse, Syriza, marginal jusqu'en 2012, avait pourtant prouvé sa capacité à rebondir. Les résultats confirment en tout cas la recomposition du paysage politique, avec une polarisation autour de ces deux partis. Les socialistes du Mouvement pour le changement, le nouveau nom du Pasok, se situent loin derrière, avec 7,5% des voix, un score légèrement supérieur à celui des communistes du KKE (5,5%). Aube Dorée, extrême droite néonazie, totalise 4,8% des voix, profitant peu du rejet de la gauche au pouvoir par une partie de l'électorat.
Hongrie : écrasante victoire pour Orbán
Le parti souverainiste du Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, est crédité d’une victoire écrasante, avec 52,3% des suffrages (soit 13 eurodéputés, qui rejoindront peut-être le PPE), devançant de 36 points l’opposition de centre gauche (16%). Le Fidesz améliore donc encore son score des élections européennes de 2014 (51%). Le jeune parti libéral Momentum, pour sa première participation au scrutin européen, devient la troisième force du pays et fait son entrée au Parlement de Strasbourg avec 9,9% des voix. Il devance le Jobbik, parti d’extrême droite en pleine recomposition (6,4%, un élu).
Irlande : la surprise verte
Une vague verte inattendue s’est abattue sur l’île. Les Greens rassemblent 15% des votes, derrière le parti centriste proeuropéen Fine Gael du Premier ministre irlandais, qui a convaincu 29% des électeurs. Deux eurodéputés verts irlandais siégeront pour la première fois à Strasbourg. Avec 13%, le parti de gauche Sinn Féin (2 sièges, contre 3 en 2014) subit un revers, tout comme le Labour irlandais, qui n’obtiendrait que 3,5% des voix. Ce pays particulièrement europhile a également été complètement épargné par la vague nationaliste-populiste.
Italie : Matteo Salvini triomphant
Avec 34,3% des suffrages, la Ligue confirme son statut de nouveau pilier de l'extrême droite continentale. En moins d'un an et par rapport aux législatives de 2018, le parti du ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, a doublé son score. Dans ses bastions septentrionaux de Lombardie et de Vénétie, la Ligue dépasse les 40% mais elle s'impose aussi dans les anciennes terres rouges d'Emilie-Romagne et de Toscane. A l'inverse, son partenaire de gouvernement, le Mouvement Cinq Etoiles, s'effondre, divisant son score des législatives par deux (17%). Le parti, qui espérait fonder son propre groupe à Strasbourg, perd même trois sièges par rapport à 2014. Le parti démocrate s'est un peu relancé avec 22,7% des voix et 18 eurodéputés ce qui en fait une des plus grosses délégations sociale-démocrate.
Lettonie : les conservateurs en tête, talonnés par les sociaux-démocrates
Le Premier ministre Arturs Krisjanis Karins et son parti libéral-conservateur Jauna Vienotiba, remporte la majorité des votes, avec 26,2%, d’après des résultats provisoires. Il est rapidement suivi par les sociaux-démocrates du parti Saskana Socialdemokratiska partija (17,5%). Puis par la coalition d’extrême droite Nacionala apvieniba (16,4%), les Libéraux (12,4%) et les Verts (6,2%). Les quatre partis se répartissent les 8 sièges attribués au pays balte au Parlement européen.
Lituanie : le parti au pouvoir finit troisième
Dure défaite pour le président lituanien, Ramunas Karbauskis. Son parti, l’Union lituanienne agraire et des verts, de tendance conservatrice, n’obtient que 12,6%, d’après des résultats provisoires. Derrière les chrétiens-démocrates (19,7%) et les sociaux-démocrates (15,9%). Les travaillistes et les libéraux grappillent deux des onze sièges lituaniens au Parlement. Ce week-end s’est aussi joué la présidentielle qui a vu le candidat indépendant Gitanas Nauseda, économiste proche des conservateurs, rafler la mise avec 70,6% de voix.
Luxembourg : libéraux et chrétiens-démocrates au coude-à-coude
Dans le Grand-Duché, les résultats provisoires sont serrés entre le Parti démocrate (libéraux) et le Parti populaire chrétien-social (chrétiens-démocrates), se répartissant respectivement 21,4% et 21,1%. Les Verts suivent juste derrière avec 18,9%. Le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois réunit 12,2%, les conservateurs 10% et le Parti pirate 7,7%. Les quatre premiers partis se répartissent les six sièges luxembourgeois au Parlement.
Malte : les travaillistes au pouvoir largement en tête
Selon des résultats provisoires, les socio-démocrates du Parti travailliste au pouvoir obtiennent 55,9% des voix, loin devant les conservateurs du Parti national (36,2%). Dans l’opposition depuis 2013, ces derniers réalisent cette année le pire score de leur histoire depuis l’adhésion de Malte à l’UE en 2004. Malgré les scandales financiers et les controverses autour de l’assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia, le Parti travailliste pique un siège d’eurodéputé aux conservateurs : il en détient désormais quatre, contre deux pour le Parti national. La participation semble en léger recul, à 72,6% contre 74,8% en 2014.
Pays-Bas : les travaillistes déjouent les pronostics
Les partis pro-européens néerlandais, et notamment les travaillistes, ont déjoué sondages et analystes qui annonçaient une victoire des populistes. En partie grâce à la campagne de Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne et en lice pour remplacer Jean-Claude Juncker. Avec 18,9% des suffrages, les travaillistes néerlandais devraient remporter six des 26 sièges alloués aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté et la démocratie (VVD) du Premier ministre Mark Rutte, pro-européen, quatre sièges avec 14,6% des suffrages, et le Forum de la démocratie (FvD) du populiste eurosceptique Thierry Baudet trois sièges avec 10,2% des suffrages, selon les estimations Ipsos pour la télévision publique NOS. Les Verts ont obtenu plus de 10,9% des voix, ce qui équivaut à 3 sièges, un de plus qu'en 2014.
Pologne : le PiS envers et contre tous
Le Parti droit et justice (PiS) des conservateurs au pouvoir s’est massivement imposé avec 45,6% des voix, près de quinze points de plus qu’en 2014. Il obtient 26 députés sur les 51 accordés à la Pologne. Et devance la Coalition européenne, qui rassemblait pourtant quasiment toute l’opposition europhile, de la droite modérée à la gauche (38,3%). Le nouveau parti Wiosna («Printemps»), socialiste, écologiste et défenseur des droits des LGBT, n’a recueilli que 6% des voix (deux sièges). La coalition d’extrême droite ne franchit pas le seuil des 5% nécessaires pour envoyer des eurodéputés à Strasbourg (4,6%). Le taux de participation (45,6%), vingt points de plus qu’en 2014, a probablement favorisé le PiS, dont l’électorat plus rural qu’urbain se mobilise traditionnellement peu pour les européennes. Ces résultats sont de très bon augure pour le PiS avant les élections législatives prévues cet automne. Le parti ultraconservateur avait fait de ce scrutin une bataille contre les idées libérales, qui menaceraient le mode de vie traditionnel (comprendre, catholique) de la Pologne.
Portugal : les socialistes en pleine forme
Le record d’abstention a été battu au Portugal, où la participation se situe autour de 31%. Le Parti socialiste du Premier ministre Antonio Costa l’emporte largement avec 33,4% des voix (chiffres non définitifs) un score supérieur à celui de 2014 (31,5%). Il apporte au groupe des sociaux-démocrates 9 sièges sur les 21 du Portugal. Ses alliés de gauche s’en sortent bien aussi : la gauche radicale du Bloco de esquerda (9,8%, 2 sièges) devance la coalition Verts-communistes (6,8%, 2 sièges). La principale force d’opposition, le Parti social-démocrate (PSD, centre droit) plafonne à 22,2%. La grande nouveauté vient du PAN, une formation animaliste qui obtiendrait 5% des suffrages.
Roumanie : revers pour le gouvernement
Les pro-européens de centre droit, affiliés au Parti populaire européen (PPE), sont arrivés en tête (26,8%) aux élections européennes dimanche en Roumanie, infligeant un sérieux revers au gouvernement de gauche critiqué par Bruxelles pour ses réformes de la justice. Les Libéraux de l’alliance USR-PLUS ont obtenu, eux, 21,4%, juste derrière le parti social-démocrate (PSD) au pouvoir qui a recueilli 23,4% des suffrages, selon des résultats provisoires. Le PSD a enregistré un second revers dimanche : le référendum convoqué en soutien à la lutte anticorruption et contre les réformes judiciaires de la gauche a atteint le quorum requis pour être validé. Les analystes pronostiquent là encore une défaite de la majorité.
Royaume-Uni : les pro-Brexit jubilent, bye bye May
Le Parti du Brexit du populiste Nigel Farage arrivait en tête des élections européennes avec quelque 31,7%, selon les premiers résultats, et son chef Nigel Farage a immédiatement déclaré «une grande victoire». Le scrutin semble en revanche avoir durement sanctionné le Parti conservateur de la Première ministre, Theresa May, relégué à la cinquième place avec 8,7% des voix, payant ainsi son incapacité à mettre en œuvre le Brexit. Il était précédé par le parti europhile des libéraux-démocrates avec quelque 18,6% des voix, le Parti travailliste à 14% puis les Verts à 11%, selon ces premiers résultats. Theresa May a annoncé, vendredi, sa démission pour le 7 juin.
En Ecosse, le Scottish National Party (SNP), indépendantiste et farouchement pro-européen, enregistre des résultats spectaculaires. Il remporte trois des six sièges de l’Ecosse, aux dépens des Travaillistes habituellement forts dans la région.
Slovaquie : le parti libéral donné gagnant, les néofascistes au Parlement
Sa popularité est confirmée. Le parti libéral de la présidente élue Zuzana Caputova, le PS-Spolu, arrive en tête, avec 20,1% des voix. Le parti populiste de gauche du chef du gouvernement, Smer-SD, a admis de son côté avoir été rétrogradé à la deuxième place (15,7%, 3 sièges). Le vote en Slovaquie qui s'est déroulé samedi, a enregistré la plus basse participation de l'Union, avec 22,7% des inscrits passés aux urnes. «Il s'avère que les gens veulent un changement. Je félicite PS-Spolu pour sa victoire», a déclaré le Premier ministre dans un communiqué. La formation L'SNS, souvent décrite comme néofasciste, de Marian Kotleba, remporte 12% des suffrages et deux sièges au Parlement.
Slovénie : la droite l’emporte grâce à sa coalition
S’unir pour mieux gagner. Ce que la gauche n’a pas compris en France, les conservateurs l’ont fait en Slovénie. La coalition majoritaire de droite a obtenu au scrutin européen 26,4%. Et devance les sociaux-démocrates de 8 points, et les libéraux de 11 points. Reste que cette élection n’a pas passionné les foules en Slovénie où la participation ne s’est élevée qu’à 28,9%.
Suède : les sociaux-démocrates en tête, l’extrême droite en progression
En Suède, les sociaux-démocrates cèdent quelques points par rapport à 2014 mais restent le parti dominant, avec 23,6% des voix. Les démocrates de Suède, parti nationaliste et anti-immigration, bondissent de six points (15,4% contre 9,5%), confirmant leur troisième place aux élections législatives de septembre et gagnant trois sièges. Les Modérés, libéraux en économie et conservateurs sur les sujets de société, volent de justesse la deuxième place aux nationalistes avec 16,8% des votes, et apportent cinq sièges au PPE. Les Verts finissent quatrièmes (11,4%), en recul de quatre points par rapport à 2014 mais remportent tout de même deux sièges.
République tchèque : le parti populiste ANO toujours devant
En République tchèque, le parti ANO du controversé Premier ministre populiste Andrej Babis s’est imposé avec 21,1%, gagnant cinq points par rapport au précédent scrutin européen. La droite dure de ODS et le Parti pirate ne sont pas loin derrière, avec 14,5% et 13,9%. Le parti d’extrême droite SPD (9%) gagne deux sièges, alors que les sociaux-démocrates s’effondrent, passant de 14 à 4%, un score insuffisant pour faire élire un représentant.
Et en France… le RN en tête, les écolos à la fête, Macron rate son pari
Sur fond de participation en forte hausse, la liste Renaissance de Nathalie Loiseau se voit devancée par celle conduite par Jordan Bardella. En troisième place, les écolos emmenés par Yannick Jadot ont profité d'un vote utile vert. Retrouvez notre analyse.