On l'appelait le Saint ou le Boiteux, ce qui n'a rien d'incompatible, en tout cas pour ce qui concerne le germanique Henri, mort en 1024, cousin du très fameux Otton III. Rappelons que la grande dynastie des Ottoniens (qui débute avec Otton Ier, fondateur du Saint-Empire romain germanique, ce qui n'est pas rien) est à l'époque la plus puissante d'Europe. Passons sur le parcours politique d'Henri (c'est dans l'Encyclopædia), son histoire personnelle est plus intéressante et trouve écho dans les dictons qui entourent sa fête : il épouse sainte Cunégonde, avec qui il n'aura jamais d'enfant. Mais, grand féministe devant l'Eternel, il refuse de la répudier et désigne… le Christ comme son héritier. Ça n'a pas facilité la succession mais explique ce second degré paysan qui dit que «quand reviendra la Saint-Henri,tu planteras ton céleri».Ou«à Saint Henri, suée, mauvaise moissonnée [soit coït infructueux]». Ce qui à l'évidence est symbole de l'infertilité d'Henri. Non ?
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