Il y a quelques jours, la journaliste Aude Lancelin a tweeté un message qui sera repris plus de 1 000 fois : la France aurait dégringolé à la même place que le Zimbabwe dans un classement de l’ONU concernant les violences policières.
Il s’agit pourtant d’une fausse information, qui refait régulièrement surface depuis mars, avec plus ou moins de succès, sur les réseaux sociaux. Comme d’autres avant elle, Aude Lancelin s’appuie sur un site gabonais qui se base lui-même sur un site camerounais. A chaque fois, les articles ont des titres très trompeurs.
En fait, il n’existe pas de classement de l’ONU concernant les violences policières. Il s’agit d’une mauvaise interprétation du discours de Michelle Bachelet, haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, prononcé le 6 mars devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève. Elle y évoque les cas de répression policière dans le monde et demande à la France d’enquêter sur d’éventuels recours excessifs à la force lors de manifestations des gilets jaunes. Si elle liste dans son discours plusieurs pays, dont la France, entre le Soudan, le Zimbabwe et Haïti, jamais la haute-commissaire ne dit qu’il s’agit là d’un classement.