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Libération

Donner de l’argent ou le reprendre

publié le 6 septembre 2019 à 21h06

Lors du G7, Emmanuel Macron avait parlé d'une «aide d'urgence» de 17 millions d'euros pour lutter contre les incendies dans la forêt amazonienne. Aumône dérisoire de la part des sept économies les plus riches de la planète. En supplément, la Grande-Bretagne s'est engagée à hauteur de 11 millions d'euros et le Canada pour 15 millions. Un autre Etat a pris la décision contraire : non pas donner de l'argent au Brésil mais l'en priver. C'est la Norvège, qui a suspendu le 15 août un versement de 30 millions d'euros au Fonds Amazonie. Oslo, principal bailleur de cet organisme de défense de l'environnement (plus de 800 millions d'euros versés en dix ans), reproche à Brasília d'avoir dissous le comité de pilotage pour disposer à sa guise des fonds sans rendre de comptes. L'Allemagne, autre contributrice, a elle aussi interrompu sa collaboration. Bolsonaro a affirmé qu'il n'avait aucun besoin de cet argent, en persiflant : «La Norvège, c'est bien ce pays qui tue des baleines là-haut au pôle Nord ?»