Drones ou missiles ? Les experts sont sur les dents depuis l’attaque éclair contre les installations pétrolières saoudiennes samedi revendiquée par les rebelles houthis . Au moins dix drones ont visé de manière coordonnée l’usine d’Abqaiq et le gisement de Khurais, dans l’est du pays. Humilié par ce mini-Pearl Harbor, Riyad soupçonne aussi l’emploi de missiles de croisière fournis par l’Iran. Les Houthis ont déjà revendiqué des attaques de drones contre leurs ennemis yéménites et leurs alliés. Selon l’ONU, ils disposent d’un drone bombardier, le «Sammad 3», avion sans pilote pouvant transporter 20 kilos d’explosifs à 240 km/h sur plus de 1 000 km ; d’un drone du même type, plus petit, appelé «Qasef 2» ; et d’un missile baptisé «Al-Qods». Des armes chinoises vraisemblablement fournies par l’Iran, avec des instructeurs. Les Houthis ont acquis une maîtrise certaine dans cette forme de guerre asymétrique qui exploite le «pouvoir égalisateur» de la technologie : en janvier, ils ont utilisé un drone pour attaquer un défilé militaire du gouvernement yéménite, tuant six personnes ; en mai, sept drones ont frappé deux stations de pompage autour de Riyad ; en juillet, une autre attaque a visé l’aéroport d’Abou Dhabi, aux Emirats…
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