Heureusement, les eaux moins chaudes de l'océan ont fini par refroidir, un peu, les ardeurs de Lorenzo. Les vents à Flores ont atteint «seulement» 142 km/h, 163 km/h sur l'île voisine de Corvo. Risque, mitigation, prévention, précaution, décision : le cycle vertueux est enclenché. Une tempête «classique» en soi mais suffisante pour sérieusement endommager le port principal de l'île inutilisable pour des mois, couper les routes et éventrer quelques maisons. Les vies humaines semblent avoir été épargnées. Lorenzo poursuit sa course. Il n'intéresse plus que les marins, ornithologues et autres observateurs d'oiseaux qui vont trouver sur les côtes françaises ou irlandaises des piafs venus des contrées tropicales. Une aubaine, ce cyclone ! Photo Rafael Marchante. Reuters
Cyclone
Lorenzo a presque fait «pschitt»
Le cyclone Lorenzo sur l'île des Açores, le 2 octobre. (Photo Rafael Marchante. Reuters)
par Louis Marrou
publié le 2 octobre 2019 à 20h26
Cela faisait une semaine que je suivais la course tranquille de Lorenzo dans l’Atlantique, depuis sa naissance au large du Cap-Vert à son passage mercredi matin dans l’archipel des Açores, à la hauteur du Portugal. Il est devenu l’une des plus puissantes dépressions tropicales à arriver aux latitudes tempérées dans l’Atlantique Nord. Mardi soir, le communiqué de l’Institut météorologique des Açores prévoyait des rafales de vent à 190 km/h et des vagues pouvant atteindre 25 mètres de haut. Branle-bas de combat de la protection civile portugaise, fermeture préventive des écoles le mercredi.
Dans la même rubrique