«Comme médiactiviste, on a deux rôles, qu’on se répartit entre nous. Certains prennent des photos et des vidéos des blocages et les envoient au fur et à mesure à la base arrière de la communication qui s’occupe de les poster sur les réseaux sociaux. C’est essentiel pour rendre l’action médiatique, pour la faire exister largement. Ça permet aussi à d’autres personnes qui n’étaient pas jusqu’à présent impliquées dans les opérations de nous rejoindre. D’autres médiactivistes font partie du pôle vidéo, comme moi. On filme pendant l’action, puis on fait des petits montages qui seront diffusés à la fin de l’action ou plus tard, dans des vidéos de sensibilisation par exemple.
«C’est un rôle qui peut être un peu frustrant : on se retrouve dans une situation d’observateur alors qu’on voudrait participer plus directement. Mais comme on manque régulièrement de médiactivistes, j’occupe souvent ce rôle avec Extinction Rebellion ou avec d’autres associations écolos. Je suis réalisateur, j’ai les compétences pour le faire, donc je vais là où on a besoin de moi.
«Si on veut que la désobéissance civile fonctionne et devienne massive, il faut sensibiliser et informer. Pour ça, la vidéo reste centrale. On peut montrer que le mouvement est quelque chose de joyeux, de très collectif, ça change des communiqués. En se servant des réseaux sociaux, on contrebalance le traitement de l’information fait par les médias, qui donnent trop peu de place à l’environnement.»
(1) Pseudonyme.