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Libération

Au Mexique, une ville terrorisée par un cartel

publié le 18 octobre 2019 à 20h41

Le narcotrafiquant El Chapo a été condamné en juillet à la prison à vie aux Etats-Unis, mais dans son fief de Culiacán, dans le nord-ouest du Mexique, sa famille et son puissant cartel continuent de faire la loi. Jeudi, après l’arrestation d’un de ses fils, plusieurs dizaines de membres de l’organisation, lourdement armés, ont déclenché des fusillades, bloqué des rues et incendié des véhicules, causant la mort d’au moins huit personnes. Face à cette puissance de feu, les autorités ont décidé de relâcher Ovidio Guzmán López. Un aveu de faiblesse cinglant de la part de l’Etat mexicain.

Selon le ministre de la Sécurité publique, l'arrestation, qui n'était pas planifiée, a généré un déferlement de violence : «Plusieurs groupes du crime organisé, disposant d'une force supérieure à celle de la patrouille, ont encerclé la maison. D'autres ont mené des actions violentes contre des résidents en différents endroits de la ville, provoquant la panique. Afin de préserver l'intégrité et la tranquillité de la population, nous avons décidé de suspendre les opérations en cours.»

En clair, de libérer Ovidio Guzmán López, pourtant recherché par les justices mexicaine et américaine. Face à ces violences, le gouverneur de l’Etat et le maire de Culiacán ont appelé les habitants à rester chez eux.