Menu
Libération
Libé Matin

L'hôpital dans la rue, les auditions dans la procédure de destitution de Trump, les étudiants mobilisés: le point sur l'actu ce jeudi

publié le 14 novembre 2019 à 8h08

Dans l’actu

L'hôpital descend dans la rue. Des médecins aux aides-soignantes, des doyens aux étudiants, c'est un hôpital public à bout de souffle qui est appelé à manifester jeudi pour exiger davantage de moyens et d'effectifs, pendant que le gouvernement peaufine un «plan de soutien» très attendu.

Sous pression budgétaire depuis des années, portée à ébullition par la grève des urgences, la cocotte-minute de l’hôpital a fini par exploser. (Photo A l’hôpital Sainte-Anne (XIVe arrondissement de Paris), le 6 septembre. Photo Cyril Zannettacci. Vu)

L’appel à une «grande manifestation», lancé il y a un mois par le nouveau collectif Inter-Hôpitaux, a fait le plein de soutiens. A commencer par le collectif Inter-Urgences, à l’origine d’un mouvement social inédit, débuté en mars à Paris et qui s’est étendu à tout le pays, avec encore 268 établissements touchés lundi. Les revendications n’ont pas changé depuis le départ: augmentation des salaires, hausse des effectifs et réouverture des lits supprimés.

Fait rare, tous les syndicats de la fonction publique hospitalière s’y sont ralliés, en particulier la CGT, FO et la CFDT, qui peinent tant à s’accorder sur d’autres sujets au niveau national.

Impeachment J1. Les premières auditions publiques et télévisées, dans le cadre de l'enquête en vue d'une éventuelle destitution de Donald Trump dans l'affaire ukrainienne, ont duré plus de cinq heures ce mercredi. Mais cette procédure rare - à laquelle n'ont été soumises que deux administrations dans l'histoire moderne des Etats-Unis, celles du républicain Richard Nixon et du démocrate Bill Clinton - a souligné l'extrême polarisation de la classe politique américaine. Notre article sur ces premières auditions publiques.

Etudiants mobilisés. Logement, alimentation, santé… Après l'immolation par le feu d'un jeune devant le Crous de Lyon, des étudiants se mobilisent pour dénoncer une précarité croissante. Décryptage.

Macron dans la Marne. Face aux tensions sociales, répondre par du concret et du local: c'est le pari d'Emmanuel Macron, qui se rend jeudi dans la Marne pour illustrer l'application de ses réformes, pendant qu'à Paris se tiendra une grande manifestation pour l'hôpital.

Macron visitera pour commencer le Mémorial des deux batailles de la Marne (septembre 1914 et juillet 1918) installé à Dormans, près de Reims. Il avait promis l’an dernier de s’y rendre, faute d’avoir pu inclure ce monument dans son «itinérance mémorielle» de la Grande Guerre.

Hong Kong reste paralysée. Hong Kong demeurait paralysée jeudi, pour le quatrième jour consécutif, par des manifestants pro-démocratie, accusés d'avoir tiré des flèches sur la police, tout en bloquant des routes et en perturbant la circulation des transports en commun.

Après plus de cinq mois de manifestations, le mouvement de protestation dans l’ex-colonie britannique a adopté cette semaine une nouvelle tactique, dite de «l’éclosion généralisée».

Elle consiste à multiplier les actions de faible envergure, menées par des petits groupes, essentiellement des étudiants, pour éprouver au maximum les capacités de la police.

Jeudi matin, des axes routiers vitaux pour la ville étaient obstrués par des barricades faites de bambous, de briques et d’un empilement d’objets divers.

Accord de cessez-le-feu à Gaza. Un fragile accord de cessez-le-feu est entré en vigueur jeudi matin dans la bande de Gaza après deux jours de combats entre les forces israéliennes et le Jihad islamique ayant fait plus d'une trentaine de morts dans l'enclave palestinienne.

Pour tenter de freiner cette nouvelle spirale de violence, l’émissaire de l’ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, était arrivé mercredi au Caire afin de mener avec les Egyptiens --qui bénéficient d’une forte influence sur Gaza et de relations officielles avec Israël-- une médiation en vue d’une «désescalade urgente».

A voir

Venise. Le gouvernement italien devrait décréter jeudi l'état d'urgence pour catastrophe naturelle pour Venise, dans le but de mobiliser rapidement des fonds afin d'éviter à plus long terme une possible disparition d'une des plus belles villes du monde.

Touristes surpris, habitants dépassés par l'amplitude, embarcations échouées dans les rues, récit en images d'une longue nuit humide dans la lagune. (Photo Marco Bertorello. AFP)

A suivre dans le reste de l’actu

Syrie. Après des semaines d'échanges tendus et parfois confus, Donald Trump a vanté mercredi sa bonne entente avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, tout en restant évasif sur la Syrie un mois après l'offensive militaire d'Ankara.

Nomination d'un gouvernement en Bolivie et convocation d'élections: dans une Bolivie encore secouée par des manifestations, la présidente par intérim Jeanine Añez tentait mercredi de combler le vide politique laissé par le départ d'Evo Morales, qui s'est déjà dit prêt à rentrer pour «apaiser» la situation.

Santé des enfants. Asthme et risques cardiaques à cause de l'air pollué, infections et malnutrition dues au réchauffement… Si rien n'est fait contre le changement climatique, la santé des enfants qui naissent aujourd'hui sera de plus en plus menacée au long de leur vie, s'alarment des experts dans un rapport publié jeudi.