C’est à un ingénieur agricole de formation qu’Ennahdha, parti musulman conservateur, a proposé de former le futur gouvernement de la Tunisie. Habib Jemli, 60 ans, a été secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture de 2011 à 2014, quand les islamistes étaient au pouvoir. C’est à peu près la seule ligne qui apparaît sur le CV de cet homme inconnu du grand public. Il revenait à Ennahdha, en tant que parti arrivé en tête des législatives du 6 octobre (52 des 217 sièges du Parlement), de suggérer un nom. Après l’élection de son chef historique, Rached Ghannouchi, au perchoir de l’Assemblée des représentants du peuple, la formation islamiste a préféré désigner une personnalité moins clivante comme Premier ministre - Jemli n’étant pas un responsable d’Ennahdha. Il doit encore être confirmé par un vote de confiance du Parlement, à la majorité absolue de ses membres. Photo AFP