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Libé des auteurs jeunesse

Black Friday, le capitalisme débloque

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Moment de délire consumériste, ce jour de soldes est devenu la bête noire des jeunes mouvements écologistes, qui insistent sur la nécessité de repenser le système économique.
(Dessin Delphine Perret)
par Isabelle Pandazopoulos, Dessin Delphine Perret
publié le 26 novembre 2019 à 20h11

A l’occasion du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, Libération ouvre ses pages aux auteurs et illustrateurs jeunesse ce mercredi, sous la direction de Marie Desplechin.

Impossible d’y échapper. Le Black Friday, c’est partout dans la rue, sur les panneaux publicitaires et les devantures des magasins, dans votre boîte mail et vos SMS plusieurs fois par jour et même la nuit quand vous dormez… Dans le monde entier, on vous invite à consommer plus, et ce jour-là encore un peu plus, à coups d’offres incroyables et mirobolantes. Et ça marche. Les chiffres sont là. En 2018, 71 % de dépenses en plus en France par rapport à un vendredi ordinaire. Ce sont surtout les femmes qui achètent - et en majorité des vêtements.

L'organisation de cette fièvre trouve son climax et comme sa raison d'être dans ces scènes d'émeutes à l'entrée de grands magasins où une foule surexcitée attend l'ouverture du temple du Dieu Capital pour s'abandonner à ce plaisir puissant de posséder enfin ce truc-dont-on-t'a-dit-qu'il-te-manquait. Mises en scène de désirs hystériques et absurdes qui conduisent des gens à se battre à coups de pots de Nutella ou à s'arracher chez Ikea un tapis fabriqué en nombre limité (sic) par un grand (re-sic) designer…

C’est cette date que les jeunes activistes de Friday for Future, de Youth for Climate (YFC) et d’autres ont choisi pour la quatrième marche mondiale contre le réchauffement climatique. Une marche qui fait suite à c