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«Coulisses de Bruxelles»

Commission européenne, le temps des copains et des clans

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Coulisses de Bruxellesdossier
Dans les institutions communautaires de l'UE, le clientélisme permet à certains de gravir grades et échelons rapidement, dernier cas en date, le l'Allemand Michael Hager. Mais les promotions express sont loin d'être une nouveauté à la Commission.
Michael Hager, à droite, en 2013. (Comission Europeenne )
par Jean Quatremer, correspondant à Bruxelles
publié le 16 décembre 2019 à 6h03

L’Europe des copains et des coquins, suite (1). Alors que les Etats membres sont déterminés à tailler dans les dépenses administratives de l’Union, les institutions communautaires sont mises en coupe réglée par une camarilla qui récompense ses obligés à coups de promotions truquées et de salaires plantureux. Ce clientélisme sévit partout et en particulier au sein de la Commission.

Accélérer

Ainsi, l'exécutif présidé par Jean-Claude Juncker, a promu de nombreux hommes liges de l'Allemand Martin Selmayr, l'ancien chef de cabinet du Luxembourgeois devenu secrétaire général de la Commission avant d'être poussé vers la porte de sortie en juillet. C'est notamment le cas de l'Allemand Michael Hager, chef de cabinet du commissaire allemand sortant Gunther Oettinger. Cet AD12 (un grade de la fonction publique européenne) voulait sécuriser son grade d'AD14 lié à sa fonction.

Le 15 mai, un poste de directeur de grade AD14 à la direction générale Energie a été ouvert. Quelque 119 candidats se sont présentés, dont Hager. Et devinez qui l’a obtenu ? Le 30 octobre, Hager est donc officiellement nommé directeur par la commission Juncker, un poste qu’il n’occupe pas puisque le 2 décembre, Ursul