Vingt ans après s'être accordés sur le principe d'un régime d'asile européen commun, lors du sommet de Tampere (Finlande) en 1999, les pays de l'Union européenne (UE) tentent toujours d'offrir, avec plus ou moins d'allant, une réponse concertée aux demandeurs d'asile qui se présentent sur leur sol. Le pic d'arrivées de migrants de 2015, tout comme les bateaux clandestins qui se présentent régulièrement aux portes maritimes de l'UE, ont mis au jour la nécessité d'améliorer un système fondé pour établir des normes communes sur l'accueil et la protection des demandeurs d'asile, mais guère armé pour affronter les crises.
Entre les Etats frileux face au principe de solidarité, les Etats de première ligne (ceux par où les demandeurs arrivent sur le sol européen, souvent l'Italie, la Grèce, Malte ou l'Espagne) en difficulté, et les Etats plus volontaristes, le dialogue reste compliqué. Le 8 octobre à Luxembourg (Luxembourg), seuls une dizaine d'Etats membres se sont par exemple mis d'accord sur un mécanisme temporaire, conçu par quatre pays, le mois précédent à Malte, de répartition