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Libération

Mitch McConnell : «[Les démocrates ont mené] l’enquête en destitution la plus précipitée, la moins complète et la plus injuste de l’histoire moderne des Etats-Unis. […] Une faction politique à la Chambre a succombé à la haine partisane.»

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publié le 19 décembre 2019 à 20h51

«HARCÈLEMENT PRÉSIDENTIEL !» a tweeté jeudi Donald Trump, devenu un jour plus tôt le troisième président des Etats-Unis mis en accusation par la Chambre des représentants - aux mains de l'opposition. La quasi-totalité des démocrates a voté en faveur de son impeachment pour «abus de pouvoir» et «entrave à la bonne marche du Congrès» dans l'affaire ukrainienne. Et tous les républicains s'y sont opposés. «100 % de voix républicaines», a-t-il trompeté, voulant faire de cette unité une force au moment d'affronter un procès en destitution potentiellement humiliant et de mener campagne pour sa réélection. Car les républicains contrôlent le Sénat qui est désormais chargé de le juger. Leur patron, Mitch McConnell, n'a pas fait mystère jeudi de son intention d'acquitter rapidement le Président et de «rétablir la justice». Dès mercredi, la chef de file démocrate à la Chambre, Nancy Pelosi, a laissé entendre qu'elle pourrait ne pas transmettre immédiatement au Sénat les deux articles de loi mettant en accusation Trump. Un geste interprété comme une volonté de faire pression sur les républicains pour qu'ils acceptent de convoquer des témoins clés, comme le secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, le secrétaire général de la présidence, Mick Mulvaney, ou l'ex-conseiller à la sécurité John Bolton afin qu'ils s'expriment sous serment lors d'audiences qui pourraient avoir lieu en janvier.