Les camps pour éléphants de Thaïlande, boycottés par des tour-opérateurs occidentaux, se métamorphosent par dizaines en «sanctuaires» ou «refuges». Mais ces appellations qui vendent éthique et respect de l'animal dissimulent un juteux business où le dressage reste souvent brutal. A Ban Ta Klang, où sont dressés la plupart des pachydermes qui finissent dans ces «centres de sauvetage», on brise toujours leur esprit pour les soumettre au mahout, le dompteur, et les forcer à interagir avec les visiteurs. Dès 2 ans, l'éléphanteau est séparé de sa mère. Attaché, parfois privé de nourriture, il est souvent frappé à l'aide de bâtons ou d'un crochet en métal, jusqu'à ce qu'il obéisse aux ordres. Depuis l'interdiction il y a trente ans de leur exploitation dans l'industrie forestière, éléphants et mahouts se sont reconvertis dans le tourisme de masse. La Thaïlande compte près de 4 000 individus en captivité, et leur nombre a bondi de 30 % en trente ans. Photo AFP
Libé des animaux
Thaïlande : le sombre envers du décor pour les «éléphants à touristes»
TOPSHOT - This photo taken on November 17, 2019 shows baby elephant Ploy training to perform tricks at the Ban Ta Klang elephant village in the northeastern Thai province of Surin. - Separated from their mothers, jabbed with metal hooks, and sometimes deprived of food -- Thai elephants are tamed by force before being sold to lucrative tourism sites increasingly advertised as 'sanctuaries' to cruelty-conscious travellers. (Photo by Lillian SUWANRUMPHA / AFP) / TO GO WITH Thailand-tourism-elephants-animals-lifestyle, FOCUS by Sophie DEVILLER and Jonathan KLEIN (Photo by Lillian SUWANRUMPHA. AFP)
par
publié le 23 décembre 2019 à 19h01
Dans la même rubrique