15 avril. Un bateau rose pétant coupe le flot des voitures à Oxford Circus, en plein centre de Londres. En guise de voile est hissé un drapeau marqué d’un sablier entouré d’un cercle, symbole du peu de temps restant pour éviter l’effondrement écologique. C’est le logo du mouvement écologiste Extinction Rebellion, né officiellement six mois plus tôt. Pendant une dizaine de jours, des milliers de militants bloquent ponts et carrefours du centre de la capitale britannique. Leurs revendications sont simples mais ambitieuses : la reconnaissance de l’urgence climatique et écologique par les Etats, la neutralité carbone d’ici à 2025 et la mise en place d’assemblées citoyennes pour orchestrer la transition écologique. Pour se faire entendre, ils misent sur la désobéissance civile de masse, avec blocages et die-in. Cette stratégie paie : le mouvement ne cesse de gagner des militants et de s’étendre. Il est aujourd’hui présent dans 55 pays, qui ont chacun participé à leur échelle à une nouvelle semaine de «rébellion internationale» en octobre. Ainsi à Paris, où les activistes ont transformé quatre jours durant la place du Châtelet en un village de tentes, avec AG, formations à la désobéissance civile et mini-conférences sur l’effondrement de la biodiversité ou le dérèglement climatique.
Dans la même rubrique