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Analyse

L’Irak pris en étau entre ses alliés ennemis

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Iran—Etats-Unis, l'escaladedossier
Bagdad risque de faire les frais de l’affrontement entre Washington et Téhéran.
Devant l’ambassade américaine à Bagdad, mercredi. (Photo Khalid Mohammed. AFP)
publié le 3 janvier 2020 à 21h01

Des funérailles grandioses sont organisées ce samedi à Bagdad à partir de 10 heures avant les trois jours de deuil national annoncés en Irak pour Qassem Soleimani, Abou Mahdi al-Mouhandis, son lieutenant irakien, et les autres «martyrs» de l'opération américaine. Le cortège partira du siège des institutions irakiennes et se dirigera vers le quartier de Jadryeh au cœur de la capitale. «Tous les Irakiens sont appelés à participer à l'adieu aux chefs de la victoire contre Daech», ajoute le communiqué officiel.

L’époque de l’engagement décisif des forces paramilitaires pro-iraniennes dans le combat contre l’Etat islamique entre 2014 et 2017 en Irak au côté de la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington semble lointaine. Après avoir été le terrain d’une coopération indirecte pour la guerre antiterroriste, l’Irak s’est transformé ces dernières semaines en nouveau théâtre de la confrontation entre l’Iran et les Etats-Unis. Alors que la tension entre les deux pays était retombée depuis quelques mois après une dangereuse escalade dans le Golfe, le mouvement de contestation irakien débuté en octobre a ranimé les ardeurs hostiles.

Choc

Face à la véhémence des manifestants contre la domination iranienne dans leur pays, Téhéran et les partis pro-iraniens au pouvoir en Irak ont dénoncé «un complot américano-sioniste», accusant les protestataires d'être des «agents des ambassades» occidentales. Le sout